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La cité romaine de Tolosa

Le peuplement de la plaine toulousaine est attesté pour la période protohistorique. Cette époque, appelée aussi âge des métaux, s’étend de 2300 aux années 50 avant notre ère. La fin de cette période est marquée en Europe occidentale par l’essor de la culture celte. Les peuples celtes installés en Gaule sont nommés « Gaulois » par les auteurs de l’Antiquité. Toulouse, appelée alors Tolosa, était la capitale des "Tolosates", un peuple faisant partie de la confédération des Volques Tectosages.
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La cité romaine de Tolosa

La Toulouse préromaine

Le peuplement de la plaine toulousaine est attesté pour la période protohistorique. Cette époque, appelée aussi âge des métaux, s’étend de 2300 aux années 50 avant notre ère. La fin de cette période est marquée en Europe occidentale par l’essor de la culture celte. Les peuples celtes installés en Gaule sont nommés « Gaulois » par les auteurs de l’Antiquité. Nous apprenons, grâce aux textes de César ou de Strabon, que Toulouse, appelée alors Tolosa, était la capitale des "Tolosates", un peuple faisant partie de la confédération des Volques Tectosages. Les textes ne permettent pas de préciser la localisation de la Tolosa gauloise. Mais d’importants vestiges permettent de proposer l’hypothèse d’une capitale des Tolosates constituée de plusieurs sites majeurs.

À Vieille-Toulouse, sur les coteaux dominant la rive droite de la Garonne, ont été mis au jour les vestiges d’une agglomération gauloise de hauteur. C’est sur cet oppidum dominant la plaine toulousaine que devait se trouver le centre du pouvoir politique et religieux de Tolosa.
D’autres découvertes laissent imaginer la vaste étendue de la Tolosa évoquée par les auteurs anciens. L’oppidum gaulois de Vieille-Toulouse est abandonné à partir du règne de l’empereur Auguste (entre 27 avant notre et 14 de notre ère), avec la création de la province romaine de Narbonnaise. Le relais est désormais pris par la capitale de cité, dans la plaine et sur la rive droite de la Garonne : une nouvelle Toulouse, qui, fait rarissime, conserve son nom de Tolosa.

Toulouse à l’époque romaine

La cité de Tolosa est l’une des plus étendues de la province romaine de Narbonnaise et sa capitale fait partie des grandes villes du monde romain occidental. S’il est difficile d’en estimer la population, le tracé de son enceinte fortifiée, d’une longueur de trois kilomètres, permet de déterminer une superficie de quatre-vingt-dix hectares.

La ville romaine est organisée autour de voies dotées d’un système sophistiqué d’évacuation des eaux, construit avant l’aménagement de la chaussée. À l’intersection des deux voies principales se trouve le forum, une grande place publique regroupant des édifices liés à la vie sociale, politique, économique et religieuse. Un marché devait probablement côtoyer une basilique civile (où se rend la justice), une curie (où se réunit le conseil municipal) et des temples.
De ces édifices, seul un temple monumental a été repéré et en partie fouillé. Cet édifice imposant est appelé capitolium à l’image de celui de Rome. Dédié à trois divinités – Jupiter, Junon et Minerve -, il domine la grande esplanade. Des galeries couvertes supportées par des colonnes l’entourent.
D’autres édifices publics sont connus à l’intérieur des remparts de la ville antique : un autre temple, un théâtre, construit près de la Garonne, peut-être un amphithéâtre, mais aussi des thermes publics, édifiés entre le forum et la porte Narbonnaise.

La ville est alimentée en eau par un aqueduc qui traverse le fleuve avant d’entrer dans la ville. À l’extérieur des remparts, à quatre kilomètres au nord-ouest de Tolosa, se trouve une agglomération, sanctuaire de confluent, comportant un temple, un amphithéâtre et au moins deux grands thermes publics. Établie au confluent du Touch et de la Garonne, sur le site de l’actuel quartier Ancely, cette ville voit sa population augmenter lors de certaines fêtes qui attirent les habitants de la cité de Tolosa ainsi que leurs représentants.

Tolosa veille sur la romanité à l’extrême Occident de la province de Narbonnaise. Elle bénéficie du statut de colonie romaine à une date incertaine. Peut-être au moment où elle est autorisée à construire une enceinte (au début du Ier siècle de notre ère) ou bien sous le règne de l’empereur Domitien (entre les années 51 et 96 de notre ère) qui lui donne le titre de Palladia Tolosa, plaçant ainsi la ville sous la protection de Pallas-Athéna, déesse de la sagesse.

Vers le IIIe-IVe siècle, on constate de nombreux remaniements dans l’urbanisme. Le rempart est complété le long de la Garonne. Le grand temple du forum est fermé suite aux édits impériaux interdisant la pratique des religions traditionnelles. Il est en partie démonté et ses matériaux récupérés.
Le début du Ve siècle est marqué par l’arrivée à Toulouse des rois wisigoths qui sont autorisés par le pouvoir impérial à s’installer dans le Sud-Ouest de la Gaule.

© Musée Saint-Raymond