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Les cires de deuil

Dans les vallées pyrénéennes aux 19e et première moitié du 20e siècles, les cires de deuil ont un usage rituel lors des enterrements. Allumées, elles symbolisent durant un an la présence des défunts. Les croyances populaires leur ont données aussi des usages de protection et de guérison.
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Dans les vallées pyrénéennes aux 19e et première moitié du 20e siècles, les cires de deuil ont un usage rituel lors des enterrements. Allumées, elles symbolisent durant un an la présence des défunts. Les croyances populaires leur ont données aussi des usages de protection et de guérison.

Chaque vallée pyrénéenne se distingue par des cires de formes diverses (couronne, spirale, pavé…) et des appellations différentes (tracines, candélous, parilla…).

L’origine

L’usage de la cire filée à l’occasion de la mort et des funérailles semble remonter au Moyen Age et est présente dans une bonne partie de l’Europe.
A cette époque, on l’utilise également en temps d’épidémie ou de guerre pour protéger la ville.
Cette coutume funéraire a perduré dans certaines régions pyrénéennes jusqu’aux années 1950.

Fabrication de la cire

Après avoir été filée et enroulée avec un outil spécial, la cire d’abeille est placée près de l’âtre pour rester molle. Le fileur peut ainsi donner à la cire l’apparence souhaitée.
Pour faire un pavé ou un cube bien régulier, le fileur utilise une planchette de bois sur laquelle il enroule la cire.

L’utilisation lors du deuil

Lors du deuil, la première voisine du défunt porte la cire à l’église et la remet à la famille du défunt à la fin de la cérémonie.
Toutes les femmes proches du défunt déposent une cire près de la tombe le jour de l’enterrement.
Les dimanches et lors de toutes les cérémonies religieuses, pendant un an, la cire est déroulée, allumée et déposée sur la chaise du défunt dans l’église.

Les rites de protection

Les cires protègent aussi des calamités. Ainsi, elles sont placées dans les maisons au pied du lit des mourants et des femmes en couches ; ou encore, elles servent en cas d’orage ou de chutes de grêle.
En Béarn, lorsqu’une personne est souffrante, des petites cires sont posées sur une ardoise, brûlent pour découvrir la maladie et savoir quel Saint invoquer.

Un exemple particulier, le lourquet

Dans quelques villages du Sud de Tarbes (Hautes-Pyrénées), le lourquet est une dentelle de cire suspendue à la croix de procession. Elle est portée par un enfant de chœur pour accompagner le cercueil à l’église le jour de l’enterrement.
Une fois la procession terminée, le prêtre la récupère et l’utilise pour allumer les cierges.
Sa fabrication peut nécessiter jusqu ‘à 60 mètres de cire filée.

Hors des Pyrénées

En Bretagne, la cire de deuil de l’île d’Ouessant, appelée croix de Proëlla, remplace dans la famille le marin disparu en mer.

En Alsace, le Wachosstock, c’est-à-dire deux couronnes de cires colorées entourant un crucifix sont posées sur la poitrine du défunt pendant la veillée.

© Musée pyrénéen, Lourdes

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