Antonin Carlès
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Né à Gimont dans le Gers, Antonin Carlès est issu d’une famille modeste. Son père ouvrier plâtrier l’encourage très tôt à s’initier à l’art et l’inscrit dès 1864 à l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille, où il reste jusqu’en 1867. De 1873 à 1875, il fréquente l’école des Beaux-Arts de Toulouse puis s’inscrit à celle de Paris en 1876 où il deviendra l’élève de Jouffroy et de Hiolle.
Ses premières œuvres le révèlent comme un portraitiste de talent, mais c’est à une rencontre tout à fait fortuite qu’il doit sa rapide ascension. Il exécute le buste de la Marquise de Jaucourt. Ce portait, d’une grande qualité, lui assura une belle renommée dans les milieux aristocratiques parisiens.
En 1878, pour sa première participation au Salon, il reçoit l’encouragement de l’Etat qui lui achète une œuvre au profit du musée de Lectoure. Dès lors les succès aux salons et les commandes officielles vont se succéder pour aboutir en 1883 à la présentation d’une œuvre majeure « la Jeunesse » qui lui vaudra l’obtention d’une bourse de voyage. En 1888, il exécute le « Retour de chasse » pour le jardin des Tuileries qui sera consacrée par le grand prix de l’exposition universelle de 1889.
Malgré le caractère officiel de ces commandes, Antonin Carlès a toujours rendu, sans emphase, la sensibilité et l’émotion de chaque visage. Il a su traduire dans la matière, la gracilité d’un corps d’adolescent comme le « Bacchus à la coupe » ou l’innocence d’un corps de jeune fille comme dans la « Jeunesse » ou la « Nymphe de l’Oise ». Il réalisa aussi des compositions plus ambitieuses comme le monument de Pasteur à Dôle ou celui élevé en l’honneur du poète gascon Goudouli au Capitole de Toulouse.