Atelier Goubely
Artiste
Naissance
Décès
Activité
L’Atelier Goubely figure parmi la quinzaine d’ateliers privés d’Aubusson et Felletin, qui ont bénéficié au XXe s. du renouveau de la tapisserie grâce à l’École Nationale des Arts Décoratifs, puis de Jean Lurçat.
Il est dirigé par Suzanne Goubely, qui a pris la suite de l’atelier de son père Émile Gatien. Son goût pour la modernité et sa rencontre avec Jean Lurçat l’orientent vers le renouveau de la tapisserie. En 1943, elle tisse dans la clandestinité la très célèbre tapisserie de Lurçat : Liberté.
Durant toute son activité, de 1942 à 1997, l’atelier tisse plus de 700 cartons d’une quarantaine d’artistes. Quatre d’entre eux totalisent la majorité des cartons édités : Jean Lurçat, Mario Prassinos, Michel Tourlière et Dom Robert.
À partir des années 1950, la production éclectique de l’atelier est représentative du foisonnement artistique de
cette période. Louis-Marie Jullien, Lucien Coutaud, Georges Chazaud se situent dans la veine de Lurçat ; d’autres peintres cartonniers témoignent de la diffusion de l’art abstrait dans les arts décoratifs : Michel Tourlière, Mario Prassinos et Gustave Singier réservent à la tapisserie un jeu très libre de formes et de couleurs.
Au détour des années 1960-70, Hans Hartung, Henri-Georges Adam, Yaacov Agam et Raoul Ubac apportent à la tapisserie une puissance murale par la pureté des formes et l’usage radical du noir.
Dom Robert (Guy de Chaunac Lanzac), par son approche atypique, se situe à la marge de l’ensemble de ces courants.