Clément Gontier

Clément Gontier naît à Lavaur le 15 mai 1876 d’un père charron et d’une mère ménagère. Rien ne prédestine cet enfant issu d’un milieu modeste à la carrière de peintre. Après des études à l’Ecole des Beaux Arts de Toulouse, Gontier rejoint la capitale et entre en septembre dans l’atelier de Jean-Paul Laurens. Il suivra aussi les cours de Benjamin Constant vers 1900.
Il participe dès 1895 au Salon des Artistes français.
Sa carrière démarre véritablement avec la participation au concours pour le prix de Rome en 1901. Le sujet à traiter est "Le Christ guérissant les malades aux portes d’une ville à la fin du jour". Pour sa toile le peintre obtient le "second Grand Prix" qui, s’il l’empêche de rejoindre l’Académie de France à Rome, lui vaut néanmoins les éloges d’une partie de la presse parisienne.
La peinture d’histoire tient une place de choix dans l’œuvre de l’artiste. La référence à Jean-Paul Laurens y est omniprésente. On y retrouve aussi les accents symboliste de Puvis de Chavanne.
La faillite de la peinture d’histoire oblige Gontier à pratiquer, pour vivre, une peinture plus "alimentaire". Le peintre multiplie les "sujets plaisants" de bouquets et autres natures mortes.
Excellent dessinateur, Clément Gontier s’adonne dans le cadre famillial à l’art du portrait. Sa sensibilité donne à ses œuvres une véritable profondeur psychologique.
Il meurt de la grippe espagnole en 1918 à l’hôpital complémentaire de Castres