Gustave DORE
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Fils d’un ingénieur civil, Doré manifesta dès l’enfance des dons de dessinateur. Il vint à Paris pour la première fois en 1847, après avoir passé cinq ans au lycée de Bourg-en-Bresse, où sa famille s’était installée en 1842. Il collabora donc, à partir de 1847 au ""Journal pour rire"", dirigé par Philipon. Il fut révélé en 1854 avec l’illustration d’un Rabelais et l’édition célèbre des ""Contes drolatiques"" de Balzac en 1855. Ceci l’amena ultérieurement à illustrer les œuvres de la plupart des grands auteurs européens : Shakespeare, Tennyson, Dante, Cervantès. Doré a utilisé tous les genres des arts plastiques : dessin, gravure sur bois, eau-forte, aquarelle, peinture, sculpture et son œuvre est particulièrement féconde. Il fit son entrée au Salon en 1851, mais en 1853 il procéda à un envoi plus significatif. Il présenta des œuvres réalistes et moralistes, peignit un grand nombre de tableaux religieux et historiques. En 1868, il se rend pour la première fois en Angleterre, où il ouvre la « Doré Gallery » qui lui sert surtout à écouler ses immenses toiles (""Le Christ sortant du prétoire"").
Il exécuta sa première sculpture, une tête de Christ , lors de son séjour à Londres en 1871 et poursuivit jusqu’à la fin de sa vie une œuvre de sculpteur (""La Gloire"", 1878, musée des Beaux-Arts de Maubeuge).
Indifférent aux nouveautés, Doré prolongea le Romantisme au-delà de l’impressionnisme. Il se voulut un artiste universel, de là découle son éclectisme et son éparpillement. Ses rapports avec l’Espagne partent d’une connaissance directe du pays. En 1855, il voyagea avec Dalloz et Théophile Gautier dans les Pyrénées puis se rendit en Espagne. En 1862, il fit un séjour à Baden –Baden où il conçut les projets d’illustration pour ""Don Quichotte"" et voyagea en Espagne avec le baron Davillier. Il illustra en 1874 ""l’Espagne"" de ce dernier. En plus de l’illustration de ces deux ouvrages, chacun comprenant plus de trois cents gravures, Doré toujours très prolifique, a laissé dans de nombreux croquis, études et gravures des témoignages de la vie quotidienne des espagnols qu’il a observés lors de ses voyages dans la péninsule (musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg, Bibliothèque Nationale de France, Paris).
JL Augé, 1999