Jean-André Rixens
Artiste
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Jean-André Rixens est né à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) en 1846, d’un père est artisan cordonnier.
Le jeune Rixens fréquente le collège de Saint-Gaudens et, en 1860, entre à l’école des beaux-arts de Toulouse. Il commence alors à peindre des enseignes commerciales et des copies de tableaux pour financer ses études.
En 1866, avec La mort d’Alcibiade, il obtient le second grand prix de la ville de Toulouse, récompense dotée d’une bourse d’étude qui lui permet de poursuivre pendant trois ans son apprentissage à l’école des beaux-arts de Paris où il a pour professeur le peintre YVON (1817-1893), un spécialiste de la peinture d’histoire militaire. Il donne des cours particuliers, travaille pour la maison Goupil, spécialisée dans la reproduction de tableaux, il réalise des dessins sur bois pour la maison Hachette et quelques portraits.
En 1867, Rixens est admis dans l’atelier de GEROME (1824-1904), représentant de l’art officiel où il complète et achève son éducation artistique. Il se lie d’amitié avec le peintre ROLL (1846-1919), autre figure importante du milieu artistique sous la IIIè République. Son objectif à cette période est de décrocher le Prix de Rome dont le prestige est encore grand auprès des jeunes artistes de cette époque.
En 1870, il se présente pour la première fois au prix de Rome avec La mort de Messaline. Sa tentative reste vaine.En 1873, il obtient le deuxième second grand prix avec Super Flumina Babylonis que l’Etat achète et envoie à Saint-Gaudens à la demande du député LASSUS.
L’artiste assure ensuite sa reconnaissance avec des tableaux d’histoire :
- La mort de Cléopatre (Musée des Augustins, Toulouse)
- Le cadavre de César (Musée de Niort)
- La mort d’Agrippine (Musée de Béziers)
Il fait le voyage en Italie (Florence et Rome).
Dans les années 1880, la situation matérielle de J-A Rixens s’améliore et sa notoriété s’affirme.
Il participe aux expositions privées organisées par le Cercle Artistique et littéraire de la rue Volney et aux expositions internationales qui fleurissent au XIXè siècle.
Des journaux à grand tirage comme l’Illustration popularisent ses œuvres : les commandes sont alors plus nombreuses et il se fait une spécialité du portrait. Il en réalise environ 170.
Son naturalisme s’affirme par ailleurs.
Entre 1886 et 1887, deux grandes compositions assurent sa notoriété :
- Don Juan aux enfers, inspiré des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire
- La Fonderie (Petit Palais), obtient la médaille d’or à l’Exposition Universelle de 1889.
Il prend part avec MEISSONIERS, PUVIS DE CHAVANNES, RODIN, à
la fondation de la Société Nationale des Beaux-Arts qui organisera désormais un salon annuel rival de celui de la Société des Artistes Français menée par BOUGUEREAU.
Il achète une propriété en Normandie, haut lieu de la peinture française.
En 1888, il épouse Eugénie POUMIAN de qui il aura trois filles : Carmen, Paulette et Léa.
Dans les années 1890 Rixens est influencé par l’impressionnisme mais ses oeuvres impressionnistes demeurent inconnues du public.
Républicain convaincu, il participe à la décoration de monuments publics lancée par la IIIè République.
Ainsi entre 1896 et 1904 il réalise trois sujets militaires dans la Salle des Illustres au Capitole
de Toulouse sous la direction de l’architecte PUJOL :
- La sortie des gardes mobiles de la Haute-Garonne de la place de Belfort,
le 18 février 1871-1896
- La ville de Toulouse offrant son épée à la France (plafond) 1897
- L’entrée du Général Dupuy au Caire – 1904
Durant la guerre de 1914-1918, il se réfugie à Saint-Bertrand de Comminges où il a restauré l’ancien
palais épiscopal. A partir de cette époque, il s’adonne surtout à la peinture de paysage et réalise quelques toiles impressionnistes encore en possession de sa famille.Il réalise le Monument aux morts de Saint-Bertrand de Comminges après la Grande-Guerre.
En 1925,il meurt à Paris.
© Marie-Laure Pellan