Jean-François Batut
Artiste
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autoportrait de Jean-François Batut, huile sur toile, don de l’artiste au Musée de Castres en 1906
Biographie
1828
26 juin : naissance de Jean-François, rue de l’Albinque à Castres, fils de Pierre Batut, menuisier, ct de Marie-Anne Navarre son épouse.
1840
Condisciple du futur dessinateur-lithographe-photographe F.M. Joseph et du futur sculpteur Jean-Jules Cambos, il apprend à dessiner et à peindre auprès de Jean Valette (Toulouse1782 – Castres 1843).
1843
ll est déjà un portraitiste talentueux et fécond et exerce son art aussi bien à l’huile qu’au fusain et au pastel.
1845
Jean-François exécute au pastel les portraits de M. et Mme Desplats. Ces portraits sont présentés et appelés "Mariès Castrais" à l’exposition consacrée par le musée de Castres à Charles Blanc en 1948.
1856
Naissance de son fils Léopold qui deviendra aussi peintre.
1860 à 1868
Il va à Paris et y réside plusieurs années pour y parfaire son art. A partir de l860. il expose régulièrement aux Salons de Paris et de Toulouse où il acquiert une certaine notoriété en tant que portraitiste.
. 1861, Salon de Paris, il expose deux portraits : Portraits de M.B. et Portrait de Mme F.
. 1865, Salon de Paris, il présente deux portraits au pastel dont celui de Mme X.
. La même année, il participe à l’exposition des beaux-arts et de l’industrie de Toulouse avec deux pastels : une étude d’après nature buste de jeune fille n°47, et une étude de fruits n°48.
Durant cette période, il portraiture Emile Ollivier, Ferdinand de Lesseps et Gustave Eiffel, et le roi Alphonse XII d’Espagne.
1870
Salon de Paris, il expose deux portraits au pastel : M. Maurice Richard er Mme Marie Sass.
1876
Il expose au Salon de Paris un portrait au pastel : Jules Cambos, statuaire né à Castres.
1879
Une importante exposition artistique est organisée à Castres. J.F. Batut y est membre du jury avec Ch. Blanc, membre de l’Institut, J. Cambos, éminent sculpteur; ils sont appelés à se prononcer sur les œuvres qui seront envoyées.
1884
Jean-François est franc-maçon. Le 9 mars, il est honoré au sein de la Loge maçonnique de Castres "Les Cœurs Unis".
1887
Domicilié à Castres, rue Mahuziès, il présenta à l’exposition internationale de Toulouse deux portraits de femme : Portrait de Mme X et portrait de Mme G.
A la même exposition, le fils Léopold expose lui aussi deux tableaux (deux peinture à l’huile).
1888
Jean-François est alors professeur à l’école castraise des pères de la doctrine chrétienne.
1891
Juillet : il expose dans la vitrine du libraire Sagnes, sur les quais des Jacobins le portrait de M. Mottes, peintre décorateur castrais. Jules Cambos, éminent sculpteur castrais et ami du peintre se fait également portraiturer.
1893
Il expose dans la librairie de M. Ramond, rue Henri IV.
1894
Juin-juillet : Jean-François est président d’une exposition des beaux-arts à Castres. ll y présente "hors concours" plusieurs tableaux, dont le portrait de M. Cambos, statuaire et celui de M. Rivière, aquarelliste.
Aux environs de 1897
Jean-Frrançois expose dans la vitrine du libraire Sagnes le portrait de Jean Jaurès pour la première fois. Les journalistes castrais qui donnaient tant d’écho aux portraits exécutés par Jean-François n’ont apparemment pas consacré une ligne à ce portrait de Jean Jaurès.
1900
Il est membre avec son fils Léopold de la section du Sidobre et de la Montagne Noire pour l’organisation de l’Exposition universelle de 1900 il participe activement à une reconstitution historique. Les Batut, père et fils, travaillent alors ensemble à brosser une toile magistrale qui sera un véritable chef-d’œuvre historique de ce qu’étaient nos paysans sidobriens dans leur habitation.
1902
7 octobre: Jean-François perd son fils Léopold, dont il peint le portrait aussitôt, certainement d’après une photographie.
1903
Avril : il offre au musée de Castres 33 œuvres de son fils et le portrait de celui-ci, réalisé six mois auparavant.
1904
Octobre : Jean-François est élu Président de la commission provisoire d’une "Association castraise littéraire, scientifique et artistique" qui se constituait.
1905
ll est élu Président de la section tarnaise de l’union artistique du Tarn.
1907*
21,mai : mort de Jean-François Batut, rue Mahuziès à Castres.
L’Echo du Tam du 23 mai1907, rubrique nécrologie :
" Nous apprenons avec une grande tristesse la mort du sympathique François Batut. C’est une grande figure castraise qui disparaît. Tout le monde connaissait son remarquable talent qui s’annonça dès sa plus tendre jeunesse. Pendant qu’il était élève chez les frères de Castres, François Batut se distingua par des travaux surprenants qui se trouvent encore dans des maisons amies.
Plus tard, lorsque ses goûts artistiques l’attirèrent à Paris, son talent se développa et atteint une perfection que l’on a admirée dans les premières expositions de la capitale.
Portraitiste distingué il excellait surtout dans l’art si délicat de saisir la ressemblance et dans la finesse de son coloris.
M. Batut était rentré à Castes qu’il affectionnait particulièrement, non pour y goûter un repos mérité, mais pour y exercer encore son art ; c’est ainsi qu’il envoyait même de Castes de grands portraits jusque dans le nouveau monde.
La générosité de M. Batut était proverbiale. On pourrait citer mille faits où s’oubliant lui-même, il ne faisait attention qu’à la détresse qu’il avait devant les yeux. Certainement, c’est cette charité qui lui aura procuré la consolation d’avoir à son chevet un vénérable prêtre de ses amis à ces derniers moments…"
Catalogue "Jean-François et Léopold batut, la vie à Castres de 1850 à 1907", Musée Goya, Castres – 2002