Théodore Chassériau
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Extrait du catalogue d’exposition « Les élèves d’Ingres », ouvrage collectif, Montauban, 1999 :
«Cet artiste entra à l’âge de douze ou treize ans, en 1831, dans l’atelier d’Ingres dont il fut l’un des élèves préférés, et fut présenté à l’école des Beaux-Arts, le 5 octobre 1833, ayant alors tout juste 14 ans.
Ingres voulut l’emmener à Rome, mais Chassériau, trop pauvre dut attendre qu’une commande, consécutive au succès de 1839, lui permit de séjourner six mois à Rome et Naples en 1839-1840.
Dans son ambition, il devança Lehmann pour le portrait de Lacordaire (1840), ce qui causa la rupture entre les deux hommes.
En septembre 1840 suivit la brouille avec Ingres, qui ne lui pardonna pas son indépendance.
Chassériau se tourna alors vers Delacroix, Shakespeare, l’Orient. Il acquit une grande part de sa renommée avec des sujets littéraires et orientaux, mais surtout grâce à ses peintures murales, personnelles et novatrices, et principalement le cycle monumental de la Cour des comptes (1844-1848).»
Théodore Chasseriau est né aux Antilles près de St Domingue, d’un père français et d’une mère créole. Sa famille revient en France en 1822 et s’installe à Paris. Artiste très précoce, il rentre dans l’atelier d’Ingres en 1831. Il expose pour la première fois au Salon de 1836, obtenant une médaille de 3ème classe. En 1837, il visite Lille, la Belgique et la Hollande, en 1840 l’Italie où il retrouve Ingres à qui il commence à reprocher de ne pas être ouvert aux idées modernes et au changement, puis en 1846, il visite l’Algérie.
Portraitiste, peintre de déesses, nymphes, de scènes bibliques et orientales. Il obtient très tôt de nombreuses commandes pour des églises ou des édifices publics : le décor de l’escalier de la Cour des comptes est achevé en 1848 (détruit en 1871, fragments au Louvre). Il obtient du ministère de l’Intérieur en 1852 la commande du décor de l’abside de l’église Saint-Philippe du Roule. Il achève ce vaste chantier en 1855. Il vient d’obtenir en 1854 la commande par la ville de Paris, de la décoration murale de la chapelle des fonts baptismaux à l’église Saint-Roch.
À l’exposition universelle de 1855, où il reçoit une 2ème médaille, il envoie une importante participation comprenant « La défense des Gaules par Vercingétorix » et « Suzanne surprise par les vieillards » ; le frère de l’artiste propose de les céder à l’Etat, quelques semaines après la mort prématurée du peintre.