Portrait
J’ai fait des études d’histoire et histoire de l’art en faculté puis en muséologie à l’école du Louvre, à Paris.
Mes missions sont la médiation (accueil, visites, création et mise en place d’animations, actions culturelles et les ateliers adaptés aux différents publics en rapport avec les expositions ou les collections) et la gestion des collections (régie, mouvements des œuvres, constats d’état, veille sanitaire des collections)
J’ai contribué à mettre en place le chantier des collections lié au récolement de 2014 pour avoir de nouvelles réserves au musée Calbet. Cela fait partie des projets qui ne se voient pas du point de vue du public mais qui changent énormément notre façon de travailler. Quand je suis arrivée au musée, je devais aller chercher des objets des collections dans le grenier empoussiéré, où je ne tenais pas debout, dans des cartons et du papier journal. Aujourd’hui, il est tellement plus facile de trouver les objets (tous dans des bacs localisés et répertoriés) pour pouvoir les exposer ou les utiliser pour des animations. Et je les connais beaucoup mieux depuis le récolement, ce fut une révolution dans mon travail !
J’aime beaucoup les objets qui nous parlent de gestes passés comme cet abécédaire au point de croix, certainement un ouvrage de jeune fille qui s’entrainait pour la préparation de son trousseau, ou encore ce coussin de dentellière qui a laissé en suspens un napperon sur son gabarit. Ce travail de petites mains témoigne d’un savoir-faire minutieux des femmes d’autrefois. Ces objets gardent la mémoire immatérielle des gestes disparus.
Artemisia Gentileschi était une femme peintre de talent, j’aimerais la rencontrer pour lui demander comment elle a trouvé la force de s’imposer à une époque où en étant femme (et par ailleurs victime de viol), parvenir à être une artiste renommée s’avérait difficile voire impossible.
Je serais sans doute artiste de rue, libraire, comédienne de théâtre, assurément un métier dans la culture et au contact des gens.
Célia Touffu
15, rue Jean de Comère