Collection d’ex-votos Antiques dans les Pyrénées
Les ex-votos, sont de petits autels taillés le plus souvent dans le marbre, (marbre extrait des différentes carrières Pyrénéennes), ils expriment la gratitude des hommes remerciant les Dieux; ils ont été retrouvés en grand nombre, isolés ou rassemblés.
Au Mont Marteau à Montsérié, plus d’une centaine de ces autels votifs furent déposés dans l’Antiquité, constituant ainsi un sanctuaire de sommet (600 mètres d’altitude). Le dépôt d’ex-votos en des points élevés se rencontre ainsi sur le "Camp de César" à Pouzac où le Dieu invoqué est Mars.
Mais les ex-votos n’étaient pas uniquement destinés à être érigés en montagne. A Bagnères, par exemple, furent retrouvés un autel dédié à la divinité de l’empereur et deux autres remerciant les Nymphes. Ces derniers prouvent que les Romains, utilisateurs des eaux thermales, leurs reconnaissaient déjà des vertus curatives.
L’analyse des noms divins laisse apparaître un équilibre entre les Dieux d’origine indigène et ceux du conquérant romain. Parmi les Dieux locaux, citons ici le Dieu Erge, très fréquent à Montsérié.
Les ex-votos sont généralement de petites tailles, quelques dizaines de centimètres de hauteur. Outre les textes de remerciements, ils peuvent comporter des motifs figurés, personnages, svastikas.
Certains autels sont anépigraphes, c’est-à-dire sans écriture.
Les différences considérables qui se remarquent dans la forme des lettres ou l’agencement des inscriptions paraissent plus dues à des traditions d’atelier qu’à des différences de dates. Au total nous les daterons du IIe au IIIe siècle de notre ère.
Ces autels votifs représentent un syncrétisme de deux cultures différentes, tradition romaine et indigène.
Les différentes qualités dans l’exécution de ces ex-votos montrent que les fabricants adaptaient leur offre aux possibilités financière des acheteurs.
Trois ou quatre piscines de marbre, des fragments de colonnes, des tronçons d’aqueducs souterrains voûtés, un autel votif dédié aux nymphes présenté au Musée du Marbre, des médailles à l’effigie des Empereurs Romains, trouvés dans un rayon de 300 mètres autour de l’établissement Thermal actuel.
Des sépultures autour de l’église Saint Vincent succédèrent peut-être à un temple.
Des débris de poterie dans le quartier de la gare.
Un autel dédié à Auguste (présenté aux thermes de Bagnères),se trouvait dans les murs de l’église Saint-Martin détruite au XVIIIème siècle.
Tout ceci révèle une vie thermale au pied du Bédat où jaillissent les sources et un habitat étendu assez loin de là, jusqu’au débouché de la vallée de Campan et du quartier de la gare. Les villes Gallo -Romaines furent toujours très vastes pour leur population.
L’unique inscription connue, désigne l’agglomération comme Vicus : bourgade portant comme toutes les agglomérations thermales, le nom d’Aquae : les Eaux, accompagné le cas échéant d’un qualificatif ou d’un nom de peuple, malheureusement non précisé ici.
Le nom Balnearia, Bains, en langue populaire, a prévalu.
La forme la plus ancienne que l’on connaisse est Banheras sur une charte du XIIe siècle.