Collection Edmée Larnaudie
La Capelette
Edmée LarnaudiePortrait de ma sœur dans l’atelier de Fernand Sabatté
Edmée LarnaudieLe dénombrement de Bethléem
Edmée LarnaudieLa Communiante
Edmée LarnaudieLe Globe de la mariée
Edmée LarnaudieLa Mort du frère
Edmée LarnaudieLes oeuvres d’Edmée Larnaudie que possède aujhourd’hui le musée de Cahors illustrent l’atmosphère générale des milieux artistiques pendant l’entre-deux-guerres: retour à l’humain et au sujet, figuration objective où le collectif l’emporte sur l’individuel.
Mais l’art d’Edmée Larnaudie exprime aussi une foi profonde, un souffle, dans la lignée des Ateliers d’Art Sacré, fondés en 1919 par Maurice Denis et Georges Desvallières. A la suite de Denis, Edmée Larnaudie privilégie une « attitude sincère, naïve, virginale, humiliée » . Sans doute aurait-elle pu reprendre cette réflexion du même artiste : « La peinture figurative est à l’origine la transmission d’une pensée mystique : elle est un acte religieux, un rite, un instrument magique ».
Edmée Larnaudie privilégie les cadrages très serrés, mettant en valeur la figure humaine, les relations qui se tissent entre les personnages. Le regard n’est pas distrait par des phénomènes et des détails secondaires mais se concentre sur l’épisode choisi, riche de tension. L’élément descriptif garde une grande importance car c’est lui qui permet de lancer un pont mystérieux entre l’âme du personnage et celle du spectateur pour reprendre les termes de Delacroix. .
De nombreuses œuvres d’Edmée Larnaudie illustrent les thèmes du passage ou de la transmission, transmission de maître à élève (représentation de l’atelier de Fernand Sabatté), transmission familiale (les parents et leur fille communiante), mais aussi le souvenir (Le Globe de la mariée, La Mort du frère). L’artiste rend visible les diverses circulations qui sont à l’œuvre : mouvement des êtres et manifestation de l’énergie physique (Le Dénombrement de Bethléem), distribution des objets, transmission de la parole et du souffle (La Prédication), partage de la grâce (Le moine sculpteur, Le Peintre, La Prière).
Si l’on dénote parfois un certain maniérisme dans l’allongement des figures et des corps, flirtant même avec le fantastique dans ses œuvres d’après-guerre, les références d’Edmée Larnaudie font une large place aux représentations médiévales et aux peintres flamands du XVIe siècle. Elle privilégie une composition subtilement allégorique ou symbolique (en tout cas signifiante) à une représentation réaliste du corps charnel dans l’esprit de la Renaissance italienne.
Sabine Maggiani
Cette collection n’est pas présentée de façon permanente.