Dessin | Fonds Latour
Frêne
Joseph LatourChataigner
Joseph LatourBouleau
Joseph LatourSaules à Barbazan
Joseph LatourHaute Pyrénées, vue du lac de Génos
Joseph LatourLe château de la Galiana près de Tolède
Joseph LatourLe musée des Beaux-Arts de Gaillac se trouve bénéficiaire de la donation Sylvie de Turckheim-Pey en 2009 qui se compose d’un ensemble homogène de 76 dessins qui étaient rassemblés dans de grands cartons à dessin rouges. Cette collection conserve d’autres œuvres du même artiste, en particulier des dessins réalisés en Ardèche. Aucune indication précise n’a pu être donnée par le donateur concernant leur provenance, mais il y a tout lieu de penser que ces œuvres provenaient directement du fonds d’atelier de l’artiste.
Leur parfait conditionnement, les numéros manuscrits portés par l’artiste lui-même semble t-il sur les marges, la plupart sont datés, localisés, signés, leurs formats identiques, les feuilles de papier japon séparant chaque dessin, enfin les limites chronologiques qui s’étalent de 1840 jusqu’à 1862 révèlent les dates extrêmes de son activité artistique et plaident aussi pour une provenance de l’atelier de l’artiste et peut-être aussi d’un souhait de celui-ci de réaliser avec ses dessins un ouvrage de lithographies. Autant d’éléments qui révèlent un soin particulier qui aurait pu être donné soit par l’artiste lui-même soit par un collectionneur qui en aurait fait l’acquisition après le décès du peintre.
On sait ce qu’il advint de ce fonds d’atelier après le décès accidentel de Latour, le Ier mars 1863. Son frère et sa fidèle domestique héritent de tout. Peu après, l’atelier contenant des œuvres d’art, des meubles et des tableaux de prix, ainsi que les dessins et toiles de l’artiste se retrouvent vendus aux enchères. Peut-on imaginer un amateur et (ou) un élève acquéreur de quatre cartons de ses œuvres ? Ce fonds, resté dans des mains privées jusqu’à ce jour constitue donc le fonds le plus important d’œuvres connues de cet artiste. Il est caractéristique de toutes les manières de travailler de Latour et tous ses sujets de prédilection s’y trouvent rassemblés, depuis les fameuses études d’arbres jusqu’aux scènes de genre en passant par les paysages romantiques de la région toulousaine, des Pyrénées et de l’Espagne.
Bertrand de Viviés
Conservateur en chef des musées de Gaillac