Outils et ateliers d’artisans
Pressoir à poutre et à levier
AnonymeMeule à écraser les cerneaux de noix
AnonymeTour de potier
AnonymeLes collections d’outils artisans présentées au musée sont l’occasion d’aborder à la fois les techniques de transformation des différents matériaux et la diversité des composantes de la communauté villageoise jusqu’au milieu du XXe siècle.
Les ateliers reconstitués sont nombreux : le forgeron, le maréchal ferrant, le menuisier, le charpentier, le carrier tailleur de pierre, … Certaines machines sont toujours en fonctionnement. Progrès indéniable ou absurdité économique, les machines servant à creuser les sabots sont toujours en production.
On trouvera des spécificités locales représentées par le robinetaire (nom occitan du tourneur de robinet de buis) de Saint-Cirq-Lapopie ou le cloutier et sa roue à chien de Labastide-Murat.
Ces collections témoignent en outre de métiers saisonniers, pratiqués par des itinérants le temps de l’hiver où les travaux agricoles sont en sommeil. C’est l’exemple du rétameur, du saigneur de cochon ou du rempailleur…
Les métiers féminins sont évoqués au hasard des outils tels l’appareil à écraser les tresses de paille, la machine à coudre ou le coussin de dentelle.
Restent les « outils » de transformation des produits alimentaires. Il s’agit pour commencer du moulin d’où le meunier tire la boulange qui sera triée à la bluterie. Le moulin du musée, originaire de Gaillac est aujourd’hui actionné par un moteur thermique Ruston de 1928. Le boulanger travaille au pétrin mécanique la pâte qui sera cuite au four traditionnel à bois. Les alambics sont les instruments de travail du bouilleur de cru, parfois ambulant.
Autre atelier impressionnant par sa taille, le pressoir à huile de noix. Depuis la meule à écraser les cerneaux en passant par la grande poêle à chauffer la pâte puis au pressoir vertical ou horizontal, cette section retrace la place importante du fruit du noyer dans l’économie domestique.
Enfin, l’évocation de métiers à la lisière des territoires communaux passe par la présence de charbonnières, de scies de scieurs de longs, de tracteur débardeur ou de bancs de sciage.
Bien que plus citadin, l’atelier d’imprimerie en fonctionnement rappelle l’explosion de la presse au XIXe siècle, son importance dans l’évolution des mentalités et dans l’affirmation des identités. La linotype MERGENTHALER de 1890 compose encore les lignes, fondues de plomb et d’antimoine, qui seront assemblées par le typographe pour reproduire les articles ou ouvrages.
Entre souvenirs sauvegardés présentés et reproductions de gestes, tout un monde artisanal complexe est suggéré, avec ses maîtres, ses apprentis, ses inventeurs, ses intermittents ou ses marchandes de paradis…