Perpignan baroque
La richesse gothique laisse place à une période plus sombre. Aux 16e et 17e siècles, Perpignan fait l’objet de luttes territoriales entre les couronnes françaises et aragonaises. Cette période agitée prend son terme grâce à la signature du Traité des Pyrénées, en 1659, qui prévoit le rattachement du Roussillon à la France. Si la position frontalière fragilise la ville, épidémies et guerres la vident de ses habitants.
Artistiquement, la peinture de chevalet laisse place au retable baroque en bois sculpté. L’atelier des Guerra maintient tout de même une activité à Perpignan. Dans un style traditionnel, les œuvres entremêlent des influences italiennes et hispaniques.
A cette même époque, Hyacinthe Rigaud, sera poussé dès son plus jeune âge dans le milieu artistique. Il bénéficie d’un apprentissage dans des villes d’importance. Il échappe ainsi à ce déterminisme géographique. Bien qu’attiré par l’art noble de la peinture d’histoire, Hyacinthe Rigaud s’illustre dans la peinture de portrait. Grand admirateur de la peinture flamande, ses portraits incarnent avec virtuosité l’art français du Grand Siècle. Par son talent incontestable l’artiste rend compte des drapés, des étoffes et dans la noblesse des attitudes.
Aux 18e et 19e siècles, le portrait répond de plus en plus au goût des commanditaires et l’art, que Hyacinthe Rigaud avait contribué à codifier, est réinventé.