Sculptures XVIe-XVIIIe siècles
Prophète
Jean BauduyApôtre tenant un livre
AnonymeL’Adoration des mages
Nicolas BachelierDame Tholose
Jean RancyLouis XIV
Marc ArcisMarcus Antonius Primus
Marc ArcisToulouse fut une terre de prédilection de l’humanisme. Toujours proche de son passé antique, la ville renouait alors avec bonheur avec cette culture des Anciens qui n’avait jamais tout à fait disparu. Recherche et étude de textes anciens, littérature, imprimerie, sciences humaines ou naturelles, tous les champs du savoir furent abordés.
Dans le domaine artistique, les caractères stylistiques de la Renaissance italienne furent peu à peu introduits, après une première pénétration des motifs purement ornementaux tels que les candélabres, les putti, les feuilles d’acanthe ou les feuilles d’eau…Vinrent ensuite un canon plus élancé, des architectures et des vêtements à l’antique, une attirance pour le nu et les sujets issus de l’Antiquité…
Au musée des Augustins, l’artiste local le plus significatif pour cette période est Nicolas Bachelier, actif au milieu du XVIe siècle, dont le musée conserve de rares sculptures.
En ce qui concerne les XVIIe et XVIIIe siècles, les voyageurs ont souvent été émerveillés devant la richesse du décor sculpté des églises toulousaines de cette époque. Si, aujourd’hui, de nombreux décors ont disparu, ce qui subsiste atteste le développement d’une école locale de sculpture sur bois comme en pierre et en terre cuite.
La tradition statuaire fut vivace au XVIIe siècle à Toulouse : la série des bustes de Marc Arcis exécutée pour le décor du Capitole de Toulouse, les grandes compositions baroques de Gervais Drouet, qui étudia près du Bernin à Rome, ou d’Ambroise Frédeau, moine augustin qui fut peintre et sculpteur. Parler d’un véritable âge d’or de la sculpture à Toulouse au XVIIe siècle, dans un contexte politique, social et religieux pourtant marqué par les réformes, les crises et les bouleversements, n’est pas exagéré. En témoignent les remarquables Prophètes de Marc Arcis réalisés pour la chapelle Notre-Dame du Mont-Carmel, commandés par Vandages de Malapeire.
De la même manière, la sculpture du XVIIIe siècle est trop rare dans la présentation actuelle du musée : la collection renferme pourtant, hors les œuvres de Houdon, Lemoyne ou Pajou (Saint François de Sales en prière) présentées en permanence, un bel ensemble de sculptures des Lucas, artistes toulousains.
© Musée des Augustins