Du jardin à la table d’Eugénie : manger à la campagne XIXe-XXIe siècle

L’alimentation paysanne varie peu du début XIXe siècle jusqu’à la seconde guerre mondiale. S’il peut y avoir des particularités régionales et des spécificités liées aux évolutions de techniques agricoles, par exemple avec l’introduction de 1880 à 1905 de machines (moissonneuses-lieuses et moissonneuses-faucheuses) qui vont changer les horaires et les lieux des repas, l’alimentation paysanne dans sa grande majorité reste rudimentaire et répétitive… Le domaine du Cayla cultivé par la famille de Guérin et ses domestiques n’échappe pas à ce constat.

L’exposition traduit le point de vue des hôtes du château du Cayla. Les livres de raison et livres de compte des maîtres du domaine, Antoine puis Joseph, nous donnent un témoignage précieux sur la variété des cultures, la saisonnalité, le nombre et la diversité des cheptels achetés pour être élevés, vendus ou abattus et transformés. Les écrits (journaux, correspondances) d’Eugénie donnent un regard sensible sur la manière de s’alimenter au XIXe siècle : que cultive-t-on ? comment sont transformées les denrées et que représente le seul fait de se nourrir pour cette nombreuse population rurale ?

Cette exposition dresse un panorama de l’alimentation paysanne en terre occitane à travers des extraits choisis de littératures orales, d’écrits, de représentations picturales, de photographies qui montrent les paysans en train de prendre leur repas.

L’exposition se décompose en 3 parties :
- Le premier espace est dédié aux productions agricoles, à leur conservation et à leur transformation en mets sur la table des Guérin ;
- Un deuxième espace présente le temps et les lieux du repas ;
- La troisième salle d’exposition montre le travail d’une artiste, Suzanne Husky, qui questionne nos modes de consommation et d’alimentation contemporains.