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Fiche Œuvre

Relief – Rapt de Proserpine

Archaeology

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Artiste

Anonyme

L’artiste
Chronologie
Fin du IIIe siècle de notre ère
Technique
Marbre blanc
Dimensions
43cm x 46cm
Numéro d’inventaire
Ra 152 - 30358
Collection
Sculptures antiques de Chiragan
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Le rapt de Proserpine

Original conservé au Musée Saint-Raymond
Il s’agit d’un marbre blanc de 43 centimètres sur 46, l’épaisseur de l’œuvre est de 4 centimètres et demi.

Style néo-attique ; Haut Empire.

Découvert à Martres-Tolosane (Haute-Garonne) lors de la campagne de fouilles de la villa romaine de Chiragan (1897-1899), ce relief est un tableau qui traite de la scène du mythe gréco-romain très connu de l’enlèvement de Perséphone-Proserpine par Hadès.

Surgissant de la terre, le dieu des enfers et des forces souterraines, Hadès, enlève sa nièce, Proserpine, dont il est épris. Les amours ailés symbolisent les sentiments d’Hadès et sa victoire dans cette entreprise.
Proserpine, portée sur l’épaule d’Hadès, se débat et crie.
Les forces en présences s’affrontent sous la forme d’Hermès indiquant la route des Enfers à l’arrière du quadrige, et d’Athéna, armée, qui s’acharne à arrêter le char. Deux compagnes de Proserpine sont témoins de la scène, l’une reste sous le coup de la surprise tandis que l’autre essaie de trancher les rênes des chevaux ; chevaux qui traduisent toute la violence de l’enlèvement.
Le char de course ainsi figuré représente le voyage vers le monde des Enfers et du dépassement de soi au-delà des limites physiques humaines.

Le mythe du rapt de Proserpine

Le Rapt de Proserpine est un poème composé par Claudien vers 395 après J.-C.

Proserpine, fille de Déméter et de Zeus, porte aussi le surnom de Perséphone ou Koré.
À l’insu de Déméter, Zeus l’avait promise à son frère Hadès.
Tandis que la jeune fille cueillait un jour des fleurs dans la campagne sicilienne en compagnie de ses compagnes et des nymphes insouciantes, elle aperçut un beau narcisse dont elle s’approcha et qu’elle cueillit.
À cet instant, la terre s’entrouvrit, Hadès sortit de la crevasse et enleva sa nièce sur son char.
Déméter, folle de douleur, car elle ne savait qui lui avait ravi sa fille, partit à sa recherche et erra dans le monde pendant neuf jours et neuf nuits. Au bout de ce temps, le Soleil, ému, lui apprit le nom du ravisseur.
Pour se venger, Déméter quitta l’Olympe et empêcha la pousse de toute plante sur terre. Inquiet alors sur le sort des mortels, Zeus envoya Hermès dans le monde des Enfers pour y chercher Proserpine et la ramener à sa mère, à la seule condition que, durant son séjour dans le monde souterrain, elle n’eût rien mangé. Hadès, devinant la ruse de Zeus, donna à son épouse des grains de grenade. Ainsi, pensait-il, il pourrait garder Proserpine.
Pourtant, le dieu fut obligé d’accepter un compromis. Proserpine ne resterait auprès de lui que six mois et demeurerait l’autre moitié de l’année auprès de Déméter.
La légende de cette divinité est facile à interpréter : Proserpine enfermée dans les enfers, n’est autre que les grains de blé, enseveli sous terre durant l’automne et l’hiver ; c’est également une vision de la mort rattachée aux pratiques religieuses grecques appelées Mystères d’Eleusis.
Le retour de Proserpine auprès de sa mère correspond à la renaissance de la végétation au retour du Printemps et à la prospérité de la vie durant l’été.
D’une manière générale, Proserpine demeure avant tout la femme d’Hadès, la majestueuse reine du royaume souterrain.

À découvrir ici
Musée Saint-Raymond, Musée archéologique

Musée Saint-Raymond

Toulouse | 31
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