La rencontre de deux aquarellistes à la fin du XIXème : Blanche Odin et Ulpiano Checa

Exposition temporaire :
Année paire hommage à l’Aquarelle.
Rencontre entre deux aquarellistes, Blanche Odin et Ulpiano Checa
Il est intéressant de relier Ulpiano Checa et Blanche Odin dans cette exposition, car nous avons deux amoureux des techniques sur papier qui vont se rencontrer autour des années 1890. Nous sommes à la fin du XIXème : dessin, lavis et aquarelle sont considérés comme des arts mineurs. Nos deux passionnés iront donc à la conquête des salons, pour séduire le public et exposer des collections sur papier comme des œuvres à part entière.
Blanche Odin entend parler d’Ulpiano Checa dans de nombreux articles de la presse parisienne et bordelaise, et nous imaginons un Ulpiano fougueux, au fort accent espagnol possédant un charme fou. D’un autre côté, nous avons Blanche, plus secrète, bonne observatrice comme vous le découvrirez à travers sa correspondance, se perfectionnant pour prendre des cours de dessin, car elle a bien compris que pour réussir une aquarelle, il faut savoir dessiner.
Le destin les réunira tous les deux à Paris, mais à Bagnères de Bigorre, petite ville thermale au charme pyrénéen, où Blanche vient, dès 1887, accompagner sa mère en cure, et Ulpiano, à partir de 1890, dans une résidence secondaire qui portera le nom de son épouse, villa Mathilde.
Bagnères-de-Bigorre, représente pour chacun d’eux, des moments, où ils se ressourceront au rythme moins trépident que celui de la vie parisienne…
L’achat de deux lots de correspondance par la ville de Bagnères a permis de mieux comprendre le parcours méconnu de Blanche Odin, correspondances entre 1890 et 1944. Ces lettres sont destinées à Pépita, (Joséphine Bruzon), amie et confidente de Blanche Odin. Pépita vivait à Maubourguet, où les parents de Blanche s’étaient installés depuis 1876. Cette correspondance concerne cent une lettres de l’artiste écrites à la plume ou au crayon à papier et elle s’achèvera en 1944.
Le Musée Salies présentera 70 aquarelles de la « Grande dame de l’aquarelle » où scènes animalières, portraits, illustrations, paysages, fleurs, photographies de son atelier parisien (tirées de plaque de verre), correspondances, nous aident à suivre l’épanouissement du génie de l’artiste, chère au cœur des pyrénéens.
Xavier Etcheandia, grand collectionneur des œuvres d’Ulpiano Checa, nous permet de réaliser cette « Rencontre » entre ces deux artistes grâce aux prêts d’aquarelles et dessins.