« Le sourire dans l’art’ par Marie-Laure Ruiz Maugis

Les premières traces remontent à l’Antiquité, où le sourire signifie la relation aux divinités. On le perçoit sur des sculptures ou fresques égyptiennes et certaines statues mésopotamiennes. Dans la Grèce archaïque, le sourire est également symbole de beauté idéale. Durant le Moyen Age en Occident, le sourire se fait plutôt rare, mais il apparaît dans un contexte religieux (le célèbre Ange au sourire de Reims) comme expression du divin. Puis à la Renaissance, il est à nouveau le reflet de la beauté, de l’harmonie et associé à un idéal humaniste. Et il se fait mystère… Au 17e siècle, c’est le rire qui l’emporte, truculent ou violent, hésitant entre le comique et l’inquiétant. Il devient alors la marque du populaire. Au 18e siècle, le sourire redevient élégant et aristocratique. Au 19e siècle, les impressionnistes le saisissent sur le vif, à l’ombre des chapeaux. Il exprime bonheur et sensualité.