Amour (étude pour L’Âge d’or)
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Il s’agit d’une étude pour un tableau de J.A.D. Ingres, intitulé "L’Âge d’or".
En septembre 1839, le duc de Luynes commanda à Ingres – alors en Italie – deux grandes peintures murales pour la galerie du premier étage de son château, à Dampierre (Yvelines). Curieusement, le peintre accepta alors qu’il avait toujours pris soin, jusque-là, de ne jamais s’engager dans de grands cycles décoratifs, notamment pour Versailles et les églises parisiennes. Il choisit lui-même les sujets de "L’Âge d’or" et de "L’Âge de fer". Son enthousiasme ne faiblit pas pendant tout le temps de ses séjours à Dampierre, qui se situaient généralement en été. Mais les relations progressivement tendues avec le commanditaire, puis la mort de Madeleine, sa femme, conduisirent Ingres à renoncer à terminer "L’Âge d’or". Il s’engagea même par écrit, en 1850, à céder au duc de Luynes tous les droits sur le travail déjà exécuté, et même celui de le détruire. Heureusement, l’œuvre fut simplement masquée par des rideaux pour des longues années.
On comprend aisément l’insatisfaction d’Ingres à l’idée d’avoir laissé "L’Âge d’or" inachevé. C’est pourquoi il décide de reprendre ce thème dans une nouvelle toile en 1862. L’œuvre montre un grand nombre de variantes par rapport à la peinture murale et quarante dessins témoignent des soins attentifs de leur auteur dont celui représentant « l’Amour » avec études des mains, d’un pied et d’une jambe. La toile de 1862, restée chez Ingres jusqu’à sa mort, entra en 1943 au Fogg Art Muséum de Cambridge.