Automate du petit livreur
Le musée Calbet conserve l’automate d’un petit livreur de colis Parisien de marque F.M (Fernand Martin) datant des années 1910.
Son mécanisme se remontait avec sa clé et faisait avancer le jouet propulsé par les roues du chariot. En même temps, les jambes du livreur s’agitaient alternativement et ses bras (manquants) bougeaient également. Le colis sur le chariot est marqué "Colis Parisien Nouveau jouet Mécanique automatique Très très pressé".
Des jouets qui témoignent d’une époque
Les thèmes retenus par Martin sont loin d’être innocents et purement ludiques. Très variés, ils témoignent d’une véritable analyse, souvent critique, de la société de l’époque.
Les dénominations commerciales des jouets en font foi et suivent souvent l’actualité comme le soldat de la guerre de 1870 ou le voleur de la Joconde.
On retrouve aussi bien les métiers de la rue tels Le livreur ou Le marchand de marrons que les métiers traditionnels comme La blanchisseuse, Les pompiers ou Le télégraphiste.
Les personnages aux prises avec les petits problèmes de la vie quotidienne ne sont pas oubliés et témoignent de l’inconfort et de la rudesse de l’existence : ainsi pour "La chasse au rat" ou "Le pochard". De même pour "L’entravée" qui évoque la femme à travers la mode ou La "Madelon casseuse d’assiettes" qui dépeint une servante maladroite.
Source: "Mécanique et Comédie humaine: les jouets Fernand Martin", Les Carnets du musée des arts et métiers, Paris