Aux Jardins de l’Infante
Chronologie
Technique
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Statut administratif
Numéro d’inventaire
Cette toile pourrait par son titre se rapprocher d’un genre plus noble. Les jardins de l’Infante, nom d’un parterre jardiné situé en avant de la Cour carré du Louvre, côté Seine, rappellent la figure de Marie-Anne-Victoire d’Espagne, puînée de la Cour, promise et fiancée à l’âge de 3 ans au roi Louis XV. La jeune enfant logea au Louvre de 1722 à 1725. Marie Leszczynska préférée, l’Infante repartit finalement en Espagne et épousa plus tard le roi du Portugal.
L’image proposée par Sibra semble nous ramener à une autre réalité. Dans l’allée sinueuse d’un jardin imaginaire, une jeune enfant vue de dos dans sa robe bleue fait face à une puissante statue d’Hercule dont le socle massif interrompt inopinément sa marche. Les contrastes colorés et les grands aplats renforcent l’opposition frontale.
Le sujet renvoie certes à l’arbitraire des mariages princiers d’Ancien Régime. Il nous ramène bien plus sûrement, comme dans Le Coche en avance, à la situation personnelle du peintre, bientôt fiancé et marié à sa jeune cousine toulousaine. Le jouet que tire l’enfant, une petite voiture à cheval, crée un lien évident entre les deux toiles qui évoquent symboliquement les pensées profondes du peintre.
Après 1928, l’artiste marié cesse d’inventer de nouvelles images et abandonne peu à peu le genre.