Bélisaire
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Jean-Antoine Houdon (1741-1828), élève de Slodtz, prix de Rome en 1761, eut une longue carrière riche en bouleversements politiques et esthétiques. Il fut le portraitiste des grands hommes de son temps (Voltaire, Rousseau, Franklin), plutôt que des personnages de la cour. Son Bélisaire envoyé à l’académie de Toulouse date de 1773. Il s’agit de l’une des premières représentations d’un thème privilégié un peu plus tard par les artistes néoclassiques.
Bélisaire décrit le destin (sujet tiré d’un roman philosophique de Marmontel publié en 1767), d’un vieux général byzantin couvert de gloire puis aveuglé sur l’ordre de l’empereur Justinien. Oublié de tous, face à l’arbitraire du pouvoir, il fut contraint de mendier pour survivre. La comparaison avec le chef-d’œuvre de Peyron exposé dans la même salle est instructive. Sans rechercher aucun effet de pittoresque, Houdon ébauche le portrait réaliste d’un vieil aveugle figé dans une expression de noblesse et de souffrance d’une grande dignité.
(c) Musée des Augustins, Charlotte Riou, Conservatrice des sculptures.