Berger rentrant ses moutons
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De nombreuses œuvres des années 1890, réalisées sous des cieux lumineux, représentent paradoxalement des crépuscules, les derniers rayons du jour ou des temps gris. Henri Martin utilise alors de subtils camaïeux de gris et de bruns, posés avec une touche régulière se rapprochant du pointillisme. Les formes se confondent, rendant parfois malaisée la lecture de la scène. Au contraire des autres luministes qui cherchent les jeux de lumière, éclatante et gaie, Henri Martin se préoccupe de rendre « ces moments où la terre devient ténébreuse, presque lugubre et semble passer de la vie rayonnante au sommeil mystérieux » (Jean de l’Hers, L’Art méridional, 1894). Le peintre joue avec le distinct et l’indistinct, opposant la forme monolithique du berger enveloppé de sa cape noire avec la masse floue du troupeau où l’on ne distingue plus les animaux les uns des autres.
Ancienne collection Paul Riff, oeuvre acquise avec l’aide du FRAM, du Fonds du Patrimoine, du Conseil Général du Lot et de l’Opération Mécénat.