Bertin l’aîné
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Louis-François Bertin, écrivain politique et directeur du Journal des Débats, est âgé de 66 ans lorsqu’il commande son portrait au peintre en 1832. De par la pose naturelle du modèle qui ne cherche pas à imiter les modèles antiques, cette œuvre est considérée comme l’une des plus réalistes d’Ingres. Selon Manet, ce portrait représente « le bouddha de la bourgeoisie, repue, cossue, triomphante ». Le tableau est exposé au Salon de 1933 où il reçoit une critique favorable.
L’étude conservée au musée Ingres de Montauban est une première pensée pour le portrait du musée du Louvre. « Le plus célèbre des collages d’Ingres, celui qui permet le mieux de l’imaginer au travail, c’est l’esquisse pour le portrait de Monsieur Bertin qui montre le modèle debout. Ingres découpe un visage, la colle sur celui qu’il avait d’abord tracé – que l’on aperçoit encore, par transparence. Ingres n’a pas, à cet instant, le fauteuil, la pose assise, les mains sur les cuisses. Dans le tableau final (Louvre) il ajoute quelques citations, comme s’il continuait à manipuler la colle et les ciseaux : il « colle » sur le fauteuil sombre le reflet de la fenêtre qu’il « découpe » dans Le Prêteur et sa femme de Quentin Metsys (Louvre). ».
Adrien Goetz, Ingres collages, Musée Ingres, 2006.