Bijoux celtes : Parure
Artiste
Anonyme
Chronologie
Technique
Numéro d’inventaire
Parure découverte à Lasgraïsses (Tarn), en 1885
Mise au jour fortuitement au XIXe siècle, cette parure se compose de deux bijoux : un collier et un brassard ou anneau de cheville – les spécialistes divergent sur l’interprétation. La description du contexte de découverte ne permet pas de déterminer le rite qui a présidé à son enfouissement : funéraire ou offrande ?
Il s’agit d’une parure guerrière telle que les portaient, selon les auteurs latins, les guerriers celtes.
Les deux bijoux évoquent des couronnes naturelles de fleurs. Sur le torque, un ruban s’enroule autour des tiges fleuries, il rappelle ainsi la torsade du torque.
Le brassard donne l’impression que l’on a superposé deux bracelets constitués de bouquets qui sont rassemblés, côte à côte et face à face, de manière à former une alternance de nodosités fleuries et de dépressions lisses constituées par les tiges qui sont comme enserrées dans un tissu.
Les deux bijoux se distinguent par leurs aspects technologiques.
Pour fabriquer le brassard, l’orfèvre a utilisé un cylindre en tôle d’or dont les motifs ont été faits au repoussé puis retravaillés. Par soudure, il l’a associé, à l’intérieur, à un autre cylindre lisse. Par contre, plusieurs éléments du collier ont été mis en forme par une technique différente : la coulée à la cire perdue sur un noyau en argile. Ils ont été ensuite assemblés par soudure. Les deux parties du collier s’ajustent à l’arrière au moyen d’un fermoir à crochet bloqué par une goupille coulissante et sur le devant par deux tampons richement décorés. Le bijou plus petit ne s’ouvrant pas, son diamètre tendrait à prouver qu’il s’agit d’un brassard.
L’influence du travail des orfèvres grecs de l’Italie du Sud est perceptible, notamment dans la technique des pétales et l’aspect baroque du décor.