Cafetière-filtre
Artiste
Anonyme
Chronologie
Technique
Numéro d’inventaire
Pendant près de cent cinquante ans, les Français ont préparé le café à la turque, un café âcre et fort, que l’on sucrait abondamment. C’est au chimiste dieppois F. A. Descroizilles que l’on doit la mise au point du café par lixiviation, et par conséquent celle de la cafetière filtre, en 1802. Richement décorée, celle-ci est typique de la pratique sociale du café, que l’on servait au salon après le repas. A l’inverse du café bouilli qu’il fallait préparer à l’avance et apporter dans une cafetière de service, la cafetière filtre permet de préparer la boisson au dernier moment, dans le salon. Cet exemplaire contient encore deux filtres et le fouloir pour tasser la mouture. L’eau était versée sur la poudre par un valet qui remplissait ensuite les tasses au robinet, à moins que les invités n’eussent la liberté de le faire eux-mêmes à volonté. Un petit réchaud à alcool logé dans le socle maintenait le café à bonne température.