Campement arabe, vieux Biskra, effet du soir

Imaginaire ou réel, L’Orient de Paul Pascal s’enracine dans le quotidien. L’artiste ne donnera presque jamais dans l’anecdotique, les représentations faciles des harems, de groupes posés, de fantasias… Son Orient est d’abord pastoral. C’est celui des Berbères, des campements nomades au désert, des bergers et chameliers au point d’eau, une vie qu’il semble réellement avoir intimement connue.
Les gouaches de Pascal se présentent toujours comme des petites lucarnes ou des fenêtres ouvertes sur une nature grandiose. Elles conservent souvent, au delà de la technique, une impression attachante d’instantanés.
Au delà de l’exotisme , l’Orient viril et rude de Paul Pascal est aussi en creux, l’expression de la conquête européenne : nulle scènes de combat ou d’attroupements armés, mais des berbères occupés à leur quotidien ou réunis au campement, autant d’images d’une société pacifiée profondément ancrée dans un mode de vie millénaire.
Cet Orient est aussi une image nostalgique renvoyée à un Occident alors en pleine mutation industrielle.