Caricature sans titre
Chronologie
Technique
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Numéro d’inventaire
Caricature représentant saint Laurent, appuyé sur un gril, instrument de son supplice, et discutant avec un membre des forces de l’ordre. La légende indique ceci : « – Ah ! ça mon vieux Laurent ; à quoi pensiez-vous en tolérant de pareilles choses chez vous ? – C’est que j’vas vous dire : y m’ont tous juré qu’ça se faisait comme ça partout… ». On distingue en arrière-plan les arches et des squelettes. Tout ces éléments laisse à supposer que ce dessin satirique traite de la perquisition qui a eu lieu en l’Eglise Saint-Laurent à Paris en avril 1871.
Elle fait suite à la promulgation de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, qui si elle concerne surtout l’enseignement, à de grandes conséquences pour l’Eglise en tant que telle. Les articles suivant le montrent : « Art. 1. L’Église est séparée de l’État. Art. 2. Le budget des cultes est supprimé. Art. 3. Les biens dits de mainmorte appartenant aux congrégations religieuses, meubles et immeubles, sont déclarés propriétés nationales ». La perquisition de l’église Saint-Laurent se fait dans un contexte difficile pour l’Eglise, puisque l’archevêque de Paris est arrêté le 2 avril, des religieux des couvents (de Picpus par exemple) sont arrêtés et l’église Notre-Dame des Victoires est également perquisitionnée.