Chapiteau de la salle capitulaire de l’abbaye Saint-Pierre de Moissac
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Chronologie
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Dimensions
Numéro d’inventaire
Lors de travaux réalisés en 1962, plusieurs fragments de chapiteaux furent extraits du sous-sol et des murs de la salle capitulaire du cloître de Moissac, où ils avaient été utilisés en remploi. Ils auraient pu appartenir aux baies ouvrant la salle capitulaire sur la galerie d’un cloître antérieur à celui de 1100, ou à un autre dispositif architectural de cette salle dont hélas nous ne connaissons rien de l’aspect pour la période romane. Marcel Durliat estime que « ces œuvres nous renseignent sur l’état de la sculpture à Moissac immédiatement avant la constitution de l’atelier du cloître ».
Ce chapiteau dérive nettement du chapiteau de l’ordre corinthien, avec son abaque échancré et son triple rang de feuillages issus de la feuille d’acanthe. Les deux rangs inférieurs sont précisément formés d’interprétations de feuilles d’acanthes, elles se voudraient souples (les extrémités de chaque feuille se recourbant systématiquement) mais conservent une certaine raideur répétitive dans leur stylisation. Le rang supérieur aligne de longues palmes à la forme simplement lancéolée. Aux angles du deuxième rang de végétaux s’accrochent des pommes de pin qui sont projetées assez loin hors de la masse du chapiteau, au-delà des volutes d’angles de la corbeille en forme de pyramide renversée : le dynamisme de celle-ci se trouve un peu entravé par cette position des pommes de pin mais l’équilibre général des volumes reste pourtant harmonieux. Les volutes des crochets d’angle destinées à soutenir les angles du tailloir s’enroulent avec précision certes mais sans aucune recherche particulière.
Cette corbeille a toujours été associée dans sa présentation avec un tailloir orné d’une rangée de rosaces au cœur bombé avec feuilles et palmettes.
Œuvre présentée dans les chapelles latérales du cloître de l’abbaye de Moissac.