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Fiche Œuvre

Chapiteau roman de Saint-Géry – 1

Chapiteau roman de Saint-Géry – 1 © Tous droits réservés
Chronologie
XIIe siècle
Technique
sculpture
Dimensions
52,7 cm x 54 cm x 63 cm
Numéro d’inventaire
Ca.2.11
Collection
Archéologie médiévale
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Ce chapiteau de colonne engagée en grès, orné d’un feuillage habité a été collecté en 1904 et proviendrait de l’église Saint-Géry détruite à cette époque lors de l’extension de la Manufacture des Tabacs. Presque toutes les sculptures ont été sauvegardées : elles furent données au musée. Leurs dimensions révèlent l’importance de l’édifice disparu dont le musée possède quatre rares documents photographiques pris au cours de la démolition. Leur diversité indique que l’église connut plusieurs remaniements.

Aucun document ne subsiste sur l’édification de l’église romane. Seuls, les historiens locaux rapportent qu’une nouvelle église avait été construite à l’emplacement du monastère Saint-Amans, créé par l’évêque saint Didier au VIIe siècle, ruiné par les Sarrazins au VIIIe siècle. Nous ne pouvons que nous interroger sur les styles des chapiteaux qui paraissent s’opposer : l’un plus frustre, se caractérise par de feuillages simplifiés (n° ca-2-10, 11, 13, 25) ; tandis que l’autre, avec de grandes palmettes recourbées (n° ca-2-14) ; ou de grandes lianes enroulées (n° ca-2-18) est nettement plus élaboré. Ce sont tous des chapiteaux de colonnes engagées, conçus pour recevoir les arcs-doubleaux qui sous-tendaient une voûte.
Au XIIIe siècle, un acte de 1225 révèle que les voûtes de l’abside et des collatéraux s’étaient écroulés. L’église fut réparée pour accueillir les Dominicains en 1227. De cette période datent les chapiteaux gothiques (n° ca-2-12, 16, 17, 19, 20) et les clefs de voûte sur croisée d’ogive (n° ca-2-21, 22, 23, 24).
En 1272, l’église fut donnée au chapitre cathédral, les Dominicains s’étant installés au faubourg Cabessut.
Au XVIIe siècle, l’église était paroissiale. En 1639, les chanoinesses régulières de Saint-Augustin s’établirent dans un couvent auprès de l’église.

Le couvent et l’église furent vendus comme biens nationaux après la Révolution. Leur propriétaire les revendit à la Préfecture en 1811 qui y créa un dépôt de mendicité.
En 1830, les bâtiments furent acquis par l’Etat qui installa le magasin des Tabacs. L’église fut affectée au dépôt des ballots. Au début du siècle, les nouveaux locaux de la Manufacture des Tabacs devaient remplacer l’église et l’ancien couvent.

Ce chapiteau n’est pas présenté de façon permanente.

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