Charge du 2ème régiment de hussards à Solférino
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Ce tableau relate un événement important intervenu pendant la Bataille de Solférino.
En 1859, l’Empereur Napoléon III, après les accords de Plombières signés l’année précédente avec le royaume de Piémont Sardaigne, engage 120 000 hommes pour chasser les Autrichiens de l’Italie du Nord et permettre l’Unité Italienne. Le 2e Hussards, en garnison à Vesoul, reçoit l’ordre de former 4 escadrons de guerre à 150 hommes et 120 chevaux. Les 3°, 4°, 5° et 6° escadrons désignés pour marcher quittent Vesoul aux ordres du colonel L’Huillier, en 2 colonnes le 20 et le 27 avril 1859. Le régiment forme avec le 7e Hussards, la Brigade Clérembault, première brigade de la division de cavalerie légère du général Partourneaux, rattachée au 3e corps sous les ordres du maréchal Canrobert.
Les 4 escadrons sont réunis à Tortone le 21 mai, mais sont rapidement séparées pour assurer des missions d’avant garde pour les différentes divisions du 3e Corps, le 3e escadron assurant la protection du maréchal Canrobert et de son état-major. Finalement les 4°, 5°, et 6° escadrons sont de nouveau réunis le 13 juin et Le 2e Hussards participe avec les autres régiments de la division de cavalerie légère Partourneaux et ceux du général Desvaux, à la poursuite de l’armée Autrichienne. Le 24 juin 1859, par une chaleur accablante, les divisions de cavalerie Partourneaux et Desvaux sont mises à la disposition du 4° Corps, commandé par le général Niel. Ce dernier a pour mission de s’emparer du village de Guidizzolo, dans la plaine de Médole, au sud du dispositif français. Le centre des combats va bientôt se situer autour de la ferme de Casa-Nuova que la 2e Division d’Infanterie du 4° Corps, commandée par le général Vinoy attaque avec énergie. Cette ferme est entourée de fossés et de haies derrière lesquels s’abritent les Autrichiens pour entretenir une fusillade terrible. A 14 heures, le général Niel résiste aux efforts des IXe, XIe et XIIIe Corps Autrichiens, et le général Vinoy s’accroche toujours à la ferme de Casa-Nuova. Ce dernier supplie le général Partourneaux de venir au secours de l’infanterie épuisée et à bout de munitions. Après avoir placé le 7e Hussards en soutien, le général Partourneaux lance en avant, à travers les champs de mûriers, le 2e Hussards. Le colonel L’Huillier se place à la tête du 5° escadron, place le 6° escadron en fourrageur à sa gauche et le 4° escadron en soutien derrière lui : la musique du régiment sans ordre chargera à l’initiative de son chef avec le 4° escadron. Conduite avec beaucoup d’entrain cette charge est un plein succès ; bon nombre d’Autrichiens sont sabrés, les autres lâchent pied et l’infanterie française soulagée peut reprendre l’offensive. Lorsque le 2e Hussards bivouaque le soir même sur le champ de bataille, après être resté à cheval pendant 18 heures, 3 officiers et 36 hussards manquent à l’appel, mais le régiment aura l’honneur de porter le nom de Solferino dans les plis de son étendard, et cinquante ans plus tard, en 1909, la ville de Milan, remettra sa médaille d’or au 2e Hussards en souvenir de cette glorieuse campagne.