Chevaux à l’abreuvoir
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
C’est à Préousse, terre lauragaise ô combien rurale en ce dernier quart du XIXe siècle, que Debat-Ponsan se familiarise véritablement avec le monde paysan. Il va puiser au plus profond de ce terroir ce qui fait alors le ressort et le succès d’un genre en vogue depuis la seconde moitié du siècle, entre vertu civilisatrice et sociale du travail de la terre nourricière, et « exotisme » régionalisant d’un monde paysan dont, depuis la ville, on observe et idéalise les mœurs et coutumes.
La période qui couvre cette première production de paysanneries du Midi s’étend environ de 1880 à 1898, date de la rupture du peintre avec la famille toulousaine à l’occasion de l’affaire Dreyfus.
Cette œuvre a été présenté au Salon, d’ailleurs le parti d’exposer chaque année à Paris un portrait et une paysannerie est en place chez le peintre dès le milieu des années 1880. Il témoigne de l’évolution de la carrière de l’artiste et d’une production qui oscille désormais entre ces deux genres.
A partir de la fin des années 1880, Debat-Ponsan multiplie les scènes de flirt et amourettes paysannes. Tout tient toujours dans une certaine chasteté des rapports, où le peintre suggère et laisse au spectateur une certaine latitude d’interprétation. A la hardiesse du jeune paysan au regard enflammé, il oppose l’indifférence feinte et la timidité féminines. Le titre toujours pudique et volontairement neutre, s’amuse à dissimuler l’objet principal de la scène. La plupart des toiles mettent en scène le même couple de paysan.