Coffret à thé
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Ce coffret est entièrement décoré de scènes se déroulant dans la cour d’une riche demeure. Celle qui orne le couvercle rassemble le maître des lieux, assis devant une table, et ses invités, debouts autour de lui. Les autres scènes ont un caractère plus intimiste mais se déroulent toutes dans un décor alliant d’élégants toits en pagode et des aperçus sur des jardins plantés d’essences diverses. Les pieds du coffret ont la forme de têtes de dragon, la gueule ouverte. Le coffret contient par ailleurs deux boîtes métalliques qui permettaient de conserver au sec les feuilles de thé.
L’idéogramme du thé apparut en Chine dès le VIIIe siècle mais les premières mentions datent du IIIe siècle avant notre ère. Le thé fut successivement considéré comme un breuvage thérapeutique, puis une boisson quotidienne (IIIe siècle) avant d’être la boisson des poètes et des artistes (dynastie Tang, 618-907).
Le thé était alors séché et compressé sous forme de brique pour être plus facilement transporté. Il servait alors de monnaie d’échange. Il existait deux grandes routes du thé : l’une allant de la Chine du nord à la Mongolie (on échangeait le thé contre des chevaux et des fourrures) et l’autre, longue de 1 500 km, allant de la Chine du Sud-Ouest au Tibet (on échangeait le thé contre des minéraux et des peaux de yacks).
Les Européens découvrirent le thé au XVIe siècle et les Hollandais en firent les premières importations en 1606. Au cours du XVIIIe siècle, l’Angleterre s’assura le monopole du commerce du thé.
On peut délimiter trois « âges du thé». Sous la dynastie Tang (618-907), les briques de thé étaient émiettées et bouillies avec du sel, ce qui donnait une sorte de soupe. Sous les Song (960-1279), les feuilles séchées étaient écrasées avec une meule. La poudre très fine qui en résultait était battue avec un bambou dans l’eau chaude. Enfin sous les Ming (1368-1644), on apprit à infuser les feuilles. C’est à cette époque qu’apparurent les théières et les tasses, ainsi que le chung sous les Qing (1644-1911). Le chung est une tasse sans anse avec un couvercle et une soucoupe profonde pour boire le thé vert. On laisse infuser les feuilles sans le couvercle puis on remet celui-ci pour boire, tout en retenant les feuilles dans la tasse.
Don M. Faurie (1941).
Cet objet n’est pas présenté de façon permanente.