Collioure, retour de pêche

Jac Martin-Ferrières se passionne très tôt pour la représentation des foules qu’il orchestre dans des mouvements symphoniques colorés. C’est très tôt l’une des différence qui l’opposent à la peinture plus silencieuse et méditative de son père.

Les prémices de cet intérêt se trouvent sûrement dans les représentations du premier marché d’Assise (1928), en particulier dans ses très nombreuses études de la place animée, plus libres et foisonnantes que la composition finale.

Les travaux menés au port de Collioure dans les années 30 participent de la même recherche sur l’animation par le mouvement, les masses et la couleur. Le Port, exposé au Salon en 1930, est suivi quelques années plus tard par le grand projet en triptyque d’un Retour de pêche à Collioure (1937-1938) qui conduit le peintre à multiplier les dessins, les petites et les grandes esquisses.

On sent dans ce travail à la fois toute la méthode mais plus encore la fascination et l’obsession pour cette foule de motifs colorés et vibrants qui animent les débarquements sur la grande plage. Merveilleuses compositions où l’effort du peintre rejoint celui du travail des hommes.