Danseuse
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Clésinger étudie avec son père, le sculpteur Georges-Philippe Clésinger, puis quelque temps avec Bertel Thorvaldsen et David d’Angers. Etabli à Paris en 1845, il obtient son premier succès public avec son marbre : « Femme piquée par un serpent »(Louvre), exposé en 1847. Le drame sensuel et le réalisme palpitant de cette sculpture causent une forte sensation. Après que sa statue équestre de François Ier ait été très critiquée en 1856, Clésinger part pour l’Italie d’où il envoie des œuvres pour des Salons de 1859 à 1863. A son retour à Paris, en 1864, il est fait officier de la Légion d’honneur. Ses commandes publiques furent pour la plupart des portraits en pied, comme la Tragédie « Rachel-1852 » et « Georges Sand-1864 » pour le Théâtre-Français, ou des statues équestres Napoléon Ier et Charlemagne pour le Palais de l’Industrie, et un Napoléon III en bronze 1866, plus tard placé à Chislehurst.
La carrière de Clésinger est interrompue par la chute du Second Empire. De 1875 à 1880, il expose surtout des bustes ; son grand projet de quatre statues équestres pour l’École Militaire restera inachevé.
Les envois au Salon le rendent célèbre. Ses portraits peuvent être imposants, comme le buste néo-baroque du cardinal Antonelli, (The Art Institute of Chicago), ou romantiques, comme celui de Thomas Couture, (Compiègne et Los Angeles County Museum of Art). Clésinger produit des variantes de son grand succès, la « Femme piquée par un serpent », et il en répéta la sensualité frappante dans des sujets analogues.
Quand il n’utilise pas des poses dramatiques, il accentue le traitement de la surface, parfois par la polychromie.
Sa « Sapho » de 1859 et sa « Cléopâtre » de 1869 (toutes deux perdues) étaient teintées et portaient des bijoux d’Émile Froment-Meurice.
Très commentées par les critiques, ses caractéristiques ont été décrites avec justesse par Castagnery en 1864 : « La fécondité de ce rapide improvisateur étonne. Il a contre le marbre les grandes audaces de Puget et Michel-Ange…c’est avant tout un homme de tempérament…, la perfection est inconciliable avec la fougue et l’énergie de son instinct natif »(1892,t.1,pp .214-17)
DANSEUSE
Fondeur F. BARBEDIENNE
Bronze signé, daté de 1858, Rome
Cette danseuse aux allures orientales, pourrait-être une Salomé prête à tout pour séduire. De sa danse envoûtante, de ce corps sensuel offrant tous ses charmes, le sculpteur dégage du bronze des contrastes entre la partie lisse des seins nus et la matière du voile qui couvre une partie du ventre en moulant et dévoilant les charmes de cette taille où l’on devine le nombril. Ce déhanché gracieux, ce visage légèrement incliné, ces lèvres voluptueuses sont une véritable invitation au désir.