Etude pour Le Châtiment de Caïn
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Encouragé par une première commande de l’Etat, inspiré par deux vers du Caïn de Lord Byron – "Mon front brûle, mais bien moins que ce qu’il contient. Est-ce tout ? Je suis prêt à tout." -, frappé par l’étrangeté des personnages préhistoriques de Fernand Cormon, Henri Martin présente Le Châtiment de Caïn, ou Caïn au Salon de 1884. Cette toile mérite l’étiquette d’académique par le sujet, les antomies et la composition. Le jeune artiste y expérimente pourtant, dans le traitement du visage de l’ange notammant, la "touche détachée", future caractéristique de sa technique et de son style.
L’étude résume les intentions du peintre : subjuguer le public du Salon de 1884 par el traitement original d’un sujet dramatico-biblique. La lumière, d’une trsite solitude crépusculaire sera remplacée dans l’oeuvre définitive par celle d’un clair de lune. Les murailles cyclopéennes de la ville d’Henoc qui se dressent dans le fond feront place à un paysage aride et glacial du pays de Nod. Caïn, lugubre, et la femme nue marchant à ses côtés, un enfant dans les bras, s’avanceront vers le spectateur. L’immense figure de l’ange aux cheveux d’or, drapée de bleu, soulevant la chevelure noire du fils d’Adam et le marquant au front, sera adoucie et enveloppée d’une aura lumineuse.
Extrait du catalogue d’exposition Henri Martin, Du rêve au quotidien, 2008.