Exposition rétrospective
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
La caricature ci-dessus a paru dans le journal La Comédie Politique n°183.
Léon Gambetta, habillé d’un costume bleu, se tient droit, la main gauche appuyée sur la hanche. De la main droite, il tient une baguette qu’il pointe sur un tableau exposé tel qu’un instituteur le ferait pour enseigner à ses élèves. Son œil gauche est fermé tandis que le droit est ouvert et sort de son orbite (rappelant qu’il avait un oeil de verre). Le tableau qu’il désigne derrière lui représente Charles de Freycinet fuyant un casque à pointe. Le tableau comporte la date de 1870. Sous la caricature, on trouve une phrase d’explication: "Freycinet-le-Petit ayant révélé à l’Europe le secret de sa faiblesse, Léon-le-Grand, comme compensation, rappelle à l’Europe le souvenir de sa force !".
Le 19 juillet 1870, la guerre franco-prussienne éclate. La France, qui était restée neutre pendant que la Prusse conquérait l’Autriche, déclare la guerre quand elle a peur de se retrouver enfermée géographiquement. En effet, après les alliances avec l’Italie et ses conquêtes, la Prusse détient de nombreuses unions et territoires.
Peu de temps après le début du conflit, le 4 septembre 1870, Napoléon III est renversé par le Corps Législatif. Gambetta proclame alors la République à l’Hôtel de Ville de Paris. En conséquence, le parti républicain nomme un Gouvernement de la Défense Nationale. Sa longévité est provisoire et son but premier fut d’organiser les armées contre la Prusse.
La France s’incline et la défaite est proclamée le 29 janvier 1871. Les conséquences seront nombreuses : par la signature du Traité de Francfort, la Prusse oblige la France de lui laisser l’Alsace et la Lorraine. Cet épisode seul marque les esprits et contribue largement à la montée d’un nationalisme français.
Ce courant allié à l’animosité ambiante après que la France a capitulé seront à l’origine de La Commune le 18 mars 1871.
Lorsque l’armée prussienne arriva sur la ville de Bourges, Freycinet constata que l’insuffisance numérique des soldats français et le manque de moyen ne leur permettraient pas de tenir la ville, aussi demanda-t-il la permission de battre en retraite. Gambetta refusa et répliqua qu’il leur fallait rester pour repousser les Prussiens. Finalement, Freycinet désobéit et donna la permission aux soldats de quitter la ville.
Cette œuvre n’est pas présentée de façon permanente.