Faune à l’écureuil
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Récompensée par la médaille de bronze au Salon des artistes français en 1934, cette sculpture en bronze à la belle patine verte « à l’antique » a intégré la collection du musée en 1995. Elle vient compléter le fonds consacré à cet artiste d’origine castraise, comprenant en majorité de petites sculptures en terre cuite.
La composition du Faune à l’écureuil, a été reprise par l’artiste à l’identique à quelques détails prés, pour un modèle de médaille dont le pendant était une Faunesse à la Colombe, éditée par la Monnaie de Paris. L’artiste représente un jeune faune, créature imaginaire issue de la mythologie romaine, équivalent des satyres pour les grecs, hybride par excellence, mi-homme/mi-animal. A la manière d’un instantané photographique, le faune est sculpté en pleine course à la poursuite d’un écureuil. L’artiste peut ainsi faire preuve de la maitrise de son art en jouant sur une composition tout en horizontalité et en équilibre. De formation classique Georges Crouzat n’a jamais cédé aux modes de l’expressionisme, son style est toujours resté mesuré et réaliste. Ainsi dans cette sculpture, malgré la vivacité du mouvement, se dégage une réelle impression de douceur. Douceur et harmonie sans doute dues au modelé du corps, à cette tête légèrement penchée, à ce sourire à peine ébauché et à ce bras légèrement tendu qui s’apprête à saisir ou simplement caresser avec délicatesse le petit animal.
(C. Berthoumieu, attachée de conservation au musée Goya de Castres, 2012)