Gobelet couvert dans une soucoupe à galerie
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Numéro d’inventaire
L’ensemble se compose d’un gobelet couvert et d’une soucoupe à galerie. Le gobelet, le couvercle et la soucoupe, en porcelaine du Japon, sont décorés en style Imari. Toute la monture en argent constitue un ajout réalisé à Paris, afin d’embellir l’objet et de le rendre apte à l’usage attendu, la consommation des boissons exotiques, café, thé, mais principalement pour le chocolat. Le couvercle est doté d’une bordure godronnée et d’un bouton ciselé en forme de fleur. Sur la soucoupe, l’orfèvre a vissé une galerie à montant repercés et ceinture godronnée, dans laquelle vient s’encastrer le gobelet qui se trouvait ainsi fermement maintenu. Cette précaution permettait en particulier de tenir la soucoupe dans une main et de prendre le gobelet dans l’autre, en diverses circonstances, en se tenant debout, en marchant, en discutant, mais aussi de remuer le chocolat avec la cuillère. Cette boisson en effet, préparée le plus souvent avec de l’eau et du chocolat râpé ou en copeaux, n’était pas homogène et devait être agitée régulièrement durant le service et la consommation, ce qui augmentait les risques de renversement. Au XIXe siècle, on a cru que ces objets étaient réservés aux personnes malades, alitées ou atteintes de tremblements, d’où le nom de « trembleuse » qui fut donné à toutes les tasses maintenues par des armatures ou posées sur des soucoupes à renfoncement central.
Inscription en bleu sous couverte (idéogrammes japonais) ; poinçon de charge pour les petits ouvrage, Paris, 7 novembre 1681 – 29 juillet 1684 (une fleur de lis)