Hercule et Diomède
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Dernier tableau de Gros, exposé au Salon de 1835, Hercule et Diomède souhaite réimposer le néo-classicisme orthodoxe de David, maître de l’artiste, face aux nouveautés dangereuses du romantisme. Gros suit les conseils de son maître vieilli qui depuis l’exil lui écrit de ne plus s’attarder sur des sujets futiles, des tableaux de circonstances…des habits brodés, des bottes…
La critique cependant désapprouve ce retournement et y lit comme le démenti formel de toute la carrière de Gros qui jusque-là fait figure de véritable préromantique avec son style enlevé, l’onctuosité de sa touche et la richesse de son coloris.
Deux figures plus grandes que nature nous rejouent ici le huitième des travaux d’Hercule. Diomède, roi des Bistones, peuple de Thrace, donnait en pâture à ses chevaux tous les étrangers qui tombaient entre ses mains. Hercule, vu de face, la tête de trois quarts, saisissant ce monstre sur son char qu’il renverse et brise, le livre aux chevaux affamés et le punit ainsi de sa cruauté.
Désespéré par cet échec retentissant, abandonné par ses élèves et en proie à de vifs ennuis de santé, Gros mettra fin à ses jours.
© Musée des Augustins, Victor Hundsbuckler.