Hygie et Esculape
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Hygie et Esculape : médaillons en marbre découverts sur le site de la villa romaine de Chiragan (Martres-Tolosane, Haute-Garonne)
La présentation d’un personnage sur un support circulaire, rappelant un bouclier, était très appréciée à l’époque romaine. De nombreux médaillons décoraient la villa de Chiragan, figurant généralement des divinités du panthéon gréco-romain ou oriental.
Ce couple est formé d’Hygie, figuration de la santé, et de son père Esculape, dieu de la médecine, l’Asclépios grec, fils d’Apollon et d’une mortelle, Coronis. Les deux divinités sont accompagnées du serpent, symbole de sagesse et du pouvoir de guérison.
Esculape-Asclépios est souvent représenté avec un bâton autour duquel s’enroule un reptile. C’est ce motif qui deviendra à partir du XVIIIe siècle le caducée des médecins tandis que celui des pharmaciens est agrémenté de la coupe d’Hygie.
À épidaure, en Grèce, dans le sanctuaire d’Asclépios, de nombreux serpents sacrés vivaient en liberté.
Les patients venaient « incuber » dans les dortoirs. Pendant leur sommeil, Asclépios, leur apparaissant en songe, les guérissait ou leur dictait un traitement. En 293 avant notre ère, Rome est victime de la peste et, pour mettre fin à l’épidémie, envoie une ambassade à Épidaure chercher l’un des reptiles. Celui-ci est déposé sur l’île tibérine, au cœur de la ville de Rome.
Un temple dédié au dieu Asclépios, devenu en latin Aesculapius, Esculape, est alors construit à cet endroit. Aujourd’hui, à son emplacement, se trouve un hôpital, témoin de la destination médicale du lieu qui, comme toutes les îles, permettait d’isoler les malades contagieux.
Le style des visages s’apparente très fortement à ceux d’Hercule dans les reliefs des Travaux.
L’ensemble des médaillons a donc vraisemblablement été sculpté et mis en place dans la villa au même moment que ces hauts-reliefs, soit à la fin du IIIe siècle de notre ère.