Insectes aquatiques
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L’hydrophile est le plus grand insecte aquatique européen ; il est végétarien alors que sa larve, comme celle du dytique est carnassière. Bien que parfaitement adapté à la vie aquatique, il n’est pas un très bon nageur car il ne possède pas les pattes postérieures aplaties en forme de rame du dytique.
Pour respirer, l’hydrophile pointe sa tête à la surface de l’eau; l’air est alors retenu dans les fines soies recouvrant toute la face ventrale de l’insecte.
Le dytique pointe son derrière en surface où l’air est stocké sous les élytres et parfois, dans une bulle, se formant à l’extrémité de l’abdomen.
Les Dytiques volent bien, ce qu’ils font essentielle-ment au crépuscule ou à la nuit tombée.
Le gyrin, appelé communément “tourniquet” , est
un champion de la glisse, décrivant des cercles à la surface de l’eau; ses yeux sont scindés en 2 : la partie supérieure, au-dessus de l’eau, permet de voir dans l’air et la partie inférieure, placée sous la ligne de flottaison, permet de voir sous l’eau.
L’hydromètre et le gerris (ou araignée d’eau) sont des punaises prédatrices de surface; le gerris se propulse à grand vitesse, à la surface de l’eau, grâce à ses longues pattes médianes et postérieures, les pattes antérieures lui servant à capturer ses proies qu’il détecte aux ondulations provoquées par les insectes tombés à l’eau.
La notonecte est une punaise aquatique adepte de la nage sur le dos, l’essentiel de la propulsion étant assurée par les pattes postérieures faisant office de gouvernail; redoutable carnassière, elle détecte ses proies par la vue et aux ondulations de l’eau.
La nèpe cendrée est une punaise aquatique caractérisée par un siphon respiratoire lui permettant de capter l’air en surface et de l’emmagasiner sous les élytres. Parfaitement adaptée à la chasse à l’affût, elle possède des pattes antérieures préhensiles et ravisseuses lui permettant de capturer ses proies (insectes aquatiques, larves, têtards, alevin).
Les larves de phrygane construisent des fourreaux (composés de débris végétaux, de petits cailloux…) dans lesquels elle se camouflent; quand elles se déplacent, seules la tête et les pattes dépassent de l’étui. Les adultes volent la nuit au-dessus des étendues d’eau et ils ne s’alimentent pas.
Les perles, comme les éphémères et les libellules, passent les premiers temps de leur vie sous l’eau. Les larves ont un corps aplati et des pattes puissantes conçus pour s’agripper aux pierres; elles sont principalement végétariennes (algues, mousses..).
Les adultes s’éloignent rarement de l’eau et vivent sur les pierres et les arbres proches des rivières.
Reconnaissable à leur yeux énormes et à leur vol rapide, les libellules sont de redoutables prédatrices tout comme leurs larves. Ces dernières possèdent un organe préhensile (appelé masque) correspondant à la lèvre inférieure modifiée. Très mimétiques, elles attendent, totalement immobiles, accrochées à la végétation ou cachées au fond; quand une proie est repérée, le masque est projeté vers l’avant (comme la langue du caméléon) et les crochets se trouvant à l’extrémité la saisissent.