La Grande Odalisque
Chronologie
Technique
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Numéro d’inventaire
Les questions du rapport à l’image, de la virtuosité, de l’appropriation et de la diffusion – tout comme l’intérêt qu’il porte à Ingres ! – se retrouvent dans les photographies récentes de l’artiste : en 2007, en effet, poursuivant son travail sur la représentation du corps féminin érotisé et se confrontant au modèle vivant pour la première fois, ce dernier recrée en atelier quatre célèbres nus du maître : quand une jeune femme pose, le temps d’un cliché, dans l’attitude impossible de l’Angélique, une autre arbore un effrayant, monumental et authentique tatouage de colonne vertébrale digne d’un film de science-fiction et reçoit la mission de camper tour à tour La Baigneuse Bonnat, la Valpinçon et, bien évidemment, la fameuse Grande Odalisque aux vertèbres surnuméraires. L’année suivante, Lallemand donne sa version de La Source, de la musicienne du Bain turc et de L’Odalisque à l’esclave, se mettant lui-même en scène dans le rôle… non pas de l’eunuque mais de l’esclave musicienne.
Cette photographie spectaculaire explorant le goût du monstrueux témoigne de tout un pan de la postérité ingresque incarnée par Orlan ou J. Peter Witkin (Woman once a bird) qui, comme Lallemand, se sont plu à détourner et transformer la quête de beauté idéale du Maître de Montauban.