La Guerre d’Espagne
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Jacques Emile BLANCHE fut élève de Gervex et exposa au Salon de façon constante. Il est comme Bonnat ou Carolus-Duran, un excellent portraitiste mondain (Portrait de Charles Cottet peintre, Portrait du Général Mangin, Portrait de Claude Debussy,…). Le musée de Rouen possède un fonds important, constitué d’une centaine de pièces dont plusieurs dizaines de portraits. Outre son activité de peintre, il fût aussi écrivain et essayiste polémiste : son opposition avec André Lhote est demeurée célèbre, ce dernier lui reprochant son style enlevé et fougueux, apparenté à Boldini. Personnalité complexe et contradictoire, il aimait réunir dans son atelier les surréalistes et les tenants de l’académisme. Il offrit à l’Eglise d’Offranville une grande peinture en hommage aux morts de la Grande Guerre.
Selon toute apparence, rien ne destine Jacques Emile Blanche à peindre La Guerre d’Espagne, qui est une oeuvre étonnamment moderne, peut-être prise sur le vif, et en tous cas d’une exécution rapide, intense. Il s’agit d’une évocation des massacres perpétrés par les républicains espagnols à Barcelons, en mai juin 1936, comme l’indique l’inscription au dos de l’oeuvre. Les exécutions sommaires furent perpétrées en particulier sur des religieux ; en effet, au premier plan un prêtre en soutane gît sur le sol.
D’une facture très rapide, à la touche croisée, l’oeuvre met en place un violent contraste coloré entre le bleu du ciel et les volets verts d’une boutique aux stores fermés, alors que tout le premier plan est traité dans les ocres ou les noirs.