La justice du Pacha
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
La cloison architecturale à l’arrière-plan se referme sur le spectateur qui est pris au piège dans un huis clos à deux issues étroites, suggérées par le peintre. Il se trouve confronté à une scène de tous les jours. Les trois parties de cette toile sont figurées par les couleurs primaires et l’action est rendue par des lignes de force en diagonale.
La transition entre le spectateur et cette scène mouvementée s’effectue à l’aide des babouches et de la canne jetées devant nous. Ces objets sont un pont jeté entre le visiteur et les protagonistes pris dans leur détresse (regard éploré de la vieille femme, lourdeur du corps du prisonnier causée par le poids de ses fautes ?
Il faut tout de même souligner que le côté tragique de la scène est renforcé par une composition de diagonales et de triangle inversé. Plusieurs dessins préparatoires pour cette toile sont conservés au Musée d’Alger, du Louvre et dans des collections privées. Dehodencq se considérait comme le dernier des romantiques. Mais en dépit de son goût pour le mouvement, le drame, la violence, le soin qu’il a porté à rendre chaque visage et la précision minutieuse de chaque personnage dans les scènes de foule le rangent parmi les réalistes du milieu du siècle.