La Malibran
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
COSSMANN (Herman, Maurice)
(Berlin 1821 – Paris 1890)
Il étudie dans l’atelier d’Eugène Lepoitevin. Il commence à exposer au Salon de Paris en 1845, date où il obtient la nationalité française.
PORTRAIT DE LA MALIBRAN
dans le rôle de Desdémone
Huile sur toile – châssis à clé
H 1,31 m – L 0,99 m
Toile signée en bas à gauche
Provenance : don Jubinal en 1864
N° Inventaire : 864-1-167
collection Musée salies Bagnères-de-Bigorre
Jusqu’à la fin du XVIIème siècle seules les relations commerciales liaient l’Orient et l’Occident, en particulier par les comptoirs de Venise qui détenaient le quasi monopole du commerce avec l’Empire Ottoman.
Les charmes de la ville de Venise nous présentent une symbiose entre l’art d’Orient et d’Occident. Herman Cossmann peint Desdémone dans un décor architecturé Vénitien.
Il s’agit là du portrait de La Malibran, (Maria de la Felicidad Garcia), célèbre cantatrice, née à Paris en 1808, morte à Londres en 1836. Elle débute en 1825 à l’opéra italien de Londres, puis épouse en 1826 un banquier nommé Malibran. Deux ans plus tard, elle vient à Paris où elle se fait entendre successivement à l’Opéra et au Théâtre Italien. C’est en effet le rôle de Desdémone qui a valu à La Malibran un grand succès de 1828 à 1831 dans l’opéra Otello de Rossini. Elle réunissait les deux voix de soprano et de contralto et excellait autant comme tragédienne que comme cantatrice.
Le portrait correspond au goût bourgeois de l’époque : peinture flattant le modèle par la profusion de détails (petite grecque rouge brodée de perles, mousseline légère de la robe…). Les cheveux défaits de notre héroïne suggèrent qu’il s’agit de l’épisode du coucher fatal de Desdémone (Otello va l’étrangler sur son lit).