La Muse d’André Chénier
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Denys Puech (1854-1942)
La muse d’André Chénier, 1888
sculpture en marbre – Hauteur en cm 107 ; Largeur en cm 87 ; Profondeur en cm 79
Collection Musée Denys-Puech
L’idée d’illustrer la mort du poète André Chénier, guillotiné place de la Barrière le 7 thermidor an II (25 juillet 1794), date de 1886.
Dans une lettre à Chabrier (octobre 1886) Denys Puech, pensionnaire de la Villa Médicis, écrit :
[après que le couperet se soit abattu] "une forme blanche apparût au pied de la guillotine (…) petit à petit, un contour se précisa et l’on vit le corps (…) d’une vierge. De ses mains, elle prit la tête aux cheveux noirs… Puis s’asseyant, et ramenant sa longue chevelure sur sa poitrine, elle y déposa la chère tête qu’elle baisa sur le front cependant qu’elle disait dans un souffle : "Dors tranquille, ô poète, ta muse veillera sur ta mémoire."
Cherchant la composition de la muse il la dessina d’abord debout, puis à demi-allongée près du corps de Chénier. Le 28 novembre 1886, il écrit à Chabrier : "Il est probable que je ne la ferai plus debout. J’ai trouvé des mouvements assis ou accroupis qui sont meilleurs". Puech commence le modelage de son envoi de seconde année en mars 1887. Sans attendre, il commence dès août 1887 l’exécution en marbre grâce à ses économies. Le plâtre est exposé au Salon des Artistes français en 1888. Le 7 mai 1888 Puech sollicite l’acquisition du plâtre par l’Etat qui lui passait commande d’un marbre (pour 9000 F). Le plâtre est actuellement déposé au musée des Ursulines à Mâcon. Le marbre acheté par l’Etat est conservé au musée d’Orsay.
L’exemplaire du musée Denys-Puech en est une réplique. Le musée Denys-Puech possède également un bronze (2006.0.276) dont il existe un autre exemplaire conservé à l’Hôtel de Ville de Villefranche de Rouergue (donateur Joseph Hild). Voir aussi le dessin conservé par le musée Denys-Puech concernant l’un des premiers projets pour "La Muse d’André Chénier (2006.1.33).