L’affaire Calas
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Casimir Destrem, peintre toulousain que l’on peut retrouver dans la salle des Illustres du Capitole, livre ici sa vision du moment où la vie de Jean Calas, protestant au sein d’une ville restée profondément catholique, va basculer. Nous sommes dans l’arrière-boutique de son magasin d’étoffes, au 50 rue des Filatiers. A gauche gît le corps de Marc-Antoine Calas, retrouvé mort par strangulation, portant une corde autour du cou. Au centre, de dos, se tient Jean Calas. Le geste de ses bras ballants rend admirablement à la fois le désespoir du père venant de perdre son fils aîné et l’incompréhension devant l’accusation injuste portée contre lui. Le capitoul David de Baudrigue, désignant Jean Calas d’un geste vindicatif, procède immédiatement à l’arrestation de celui-ci, persuadé que le père a tué son fils qui voulait se convertir au catholicisme. Mais cette accusation est également portée par tout le peuple de Toulouse rassemblé derrière le capitoul et au premier rang duquel on remarque un religieux de l’Église catholique romaine. Petite entorse à la vérité historique : la scène se déroulait le 13 octobre 1761 à 22 heures ; il faisait donc nuit à l’extérieur à ce moment…